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"Le cessez-le-feu est impératif" : la manifestation pro-palestinienne a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris

Plusieurs manifestations pour soutenir le peuple palestinien ont eu lieu ce samedi après-midi dans plusieurs villes de France. Ces mobilisations n'ont, cette fois, pas été interdites.
Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation en soutien au peuple palestinien place de la République, à Paris, samedi 4 novembre 2023. (DE POULPIQUET / MAXPPP)

"Libérez Gaza, libérez la Palestine", scandent les manifestants du cortège parisien, près d'un mois après l'embrasement de la guerre entre Israël et le Hamas. Ce samedi 4 novembre, 19 000 personnes ont défilé de la place de la République à la place de la Nation, selon la préfecture de Paris. La CGT, qui, comme plusieurs autres organisations syndicales et certains partis politiques appelait à manifester, a recensé de son côté 60 000 participants.

"Boycott Israël" ou "Israël est un État terroriste !", peut-on lire sur certaines pancartes. Alors qu'Abdel manifeste pour la première fois, il précise : "Quand on est ici, on n'est pas pro-Hamas. On est juste pour que des innocents ne meurent pas. Au moment où l'on parle, des gens se font bombarder. On ne peut pas rester ainsi". Le manifestant estime également que les ripostes d'Israël sur la population palestinienne sont disproportionnées."On a affaire à des gens tranquillement chez eux qui ne sont pas du Hamas, qui vivent sous embargo depuis 17 ans. Ce n'est pas possible !"

Karim aussi est venu gonfler les rangs du cortège pour dénoncer ce qu'il qualifie de "génocide". Il développe : "C'est un massacre. Ils sont sur une bande de 40 kilomètres sur 12 kilomètres et on leur tire dessus, on bombarde à tout va." À ses côtés, sa compagne, Afsa, renchérit : "Je vois des enfants se faire massacrer. Pour moi le cessez-le-feu est impératif."

Alors que le ministère de la santé palestinien a annoncé ce samedi que le bilan des morts à Gaza approchait les 9 500 morts, Emmanuel Macron évoque une trêve humanitaire et prévoir une conférence humanitaire jeudi 9 novembre à Paris. Une initiative dérisoire tranche Mathilde Panot. "J'attends que le président de la République parle enfin d'un cessez-le-feu", assène la députée de la France Insoumise. Elle rappelle également que le navire envoyé à Gaza par la France ne peut accueillir que quatre blessés et demande pourquoi Emmanuel Macron ne propose pas de résolution aux Nations unies.

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