Mobilisation propalestinienne à Sciences Po : c'est "la dérive d'une minorité d'étudiants", dénonce un vice-président LR de la région Île-de-France

"A chaque fois que nous avons eu le sentiment qu'il y avait des valeurs fondamentales qui étaient remises en cause, qu'il y avait des principes sur lesquels nous ne pouvions pas céder, nous avons toujours fait en sorte que l'argent public, en tout cas l'argent de la région n'aille pas cautionner certaines dérives", a réagi lundi 29 avril sur franceinfo Othman Nasrou, vice-président de la région Île-de-France, après la mobilisation propalestinienne à Sciences Po de vendredi.

"Nous suspendons nos financements le temps que l'ordre revienne, une suspension provisoire en attendant que le désordre cesse" à Sciences Po, explique le vice-président de la région. Cette annonce intervient en réponse à un accord trouvé entre des étudiants pro-Palestiniens et la direction de l'institution parisienne, qui s'est engagée à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants.

"Il n'est pas question de cautionner de telles dérives"

"Il est évident qu'aujourd'hui à Sciences Po il y a une dérive. Dérive d'une minorité d'étudiants qui aujourd'hui choisissent de bloquer un établissement avec des images tout à fait intolérables. Une dérive idéologique instrumentalisée par des élus notamment de la France insoumise venus  pour semer le chaos et empêcher d'autres étudiants de poursuivre leur scolarité", insiste le premier secrétaire général délégué de LR.

Othman Nasrou égratigne la direction de Sciences Po qui à ses yeux n'a pas été à la hauteur de la situation, elle "s'est avérée incapable de tenir tête et de faire en sorte que des principes élémentaires soient tenus", s'indigne-t-il. "Il y a un entrisme islamiste dans certains établissements, de l'islamo-gauchisme qui prospère et il n'est pas question pour nous à la région Ile-de-France de cautionner de telles dérives donc tant que le calme ne sera pas revenu, ainsi que la sérénité et la liberté académique le financement de la région à Sciences Po est suspendu".

Le vice-président LR de la région Île-de-France déplore "l'abdication de la direction de Sciences Po qui a tout cédé à cette minorité radicalisée" et "on voit que ça se répand" d'autant que des "propos antisémites" ont été tenus, accuse-t-il. "Avoir une direction qui refuse de sanctionner des élèves qui se sont rendu coupables de dégradations, c'est un manquement d'une lâcheté inacceptable".