: Reportage "On crie notre rage, notre douleur pour la Palestine" : 4 000 personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer les bombardements sur Gaza
Des milliers de personnes ont participé, samedi 28 octobre à Paris à un rassemblement "de soutien au peuple palestinien" interdit par les autorités. "Entre 3 000 et 4 000 participants" ont été comptabilisés, selon le préfet de police Laurent Nuñez. Une manifestation au lendemain d'une nuit de bombardements intenses sur la bande de Gaza, entre vendredi et samedi.
Un cordon de CRS nassait la foule. À l'intérieur, les manifestants crient notamment "Gaza ! Gaza ! Paris est avec toi !", "Libérez la Palestine", "Cessez le feu". Un drapeau palestinien est brandi par certains, d'autres ont des pancartes à la main "Halte au massacre". Claude est présente dans le cortège : "La paix n'est pas pour demain. La communauté internationale a fermé les yeux pendant trop longtemps", estime la Parisienne.
Un rassemblement illégal, mais "légitime"
Des groupes se forment dans les rues annexes à la place du Châtelet, Alice n'a pas hésité à braver l'interdiction : "Cette manifestation dépasse toutes les considérations politiques ou juridiques. On est là pour s'opposer à ce qui s'est passé [vendredi] soir, qui est un massacre. On a tué des enfants, des femmes et des personnes vulnérables, dans la nuit."
"Je ne peux pas cautionner ça, rester passive. Ça me brise le cœur aujourd'hui"
Aliceà franceinfo
Sans évoquer le bilan de la nuit dernière, le Hamas évoque plus de 7 000 morts en Palestine depuis le début des affrontements le 7 octobre. Des chiffres insupportables pour Patricia, elle était présente aux deux précédents rassemblements parisiens.
Pour celui-ci, la préfecture de police de Paris a dit craindre des débordements, l'interdiction a été validée par la justice. Patricia ne comprend pas cette décision : "Il n'y a jamais de casse, jamais de heurts. Ça se passe toujours très bien. On crie, on crie notre rage, notre douleur pour la Palestine."
Une réponse Israélienne démesurée
Parmi les manifestants, beaucoup emploient le terme de "génocide" pour décrire les frappes israéliennes, "on ne remet pas en cause l'horreur des attaques du Hamas du 7 octobre mais la réponse d'Israël est démesurée." Ils évoquent les civils, "piégés sous le feu des bombes."
La colère est palpable, l'inquiétude aussi, après les coupures d'Internet et de téléphone dans la bande de Gaza. François Sauteré est le coprésident du MRAP, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples : "Tous les contacts qu'on avait avec des Palestiniens ou des Français à Gaza ont été coupés. C'est le black out. Le gouvernement Nétanyahou n'entend pas sa propre population, qui lui dit 'Arrêtez vos conneries avec vos histoires de vengeance, négociez et ramenez-nous les otages.'"
Les manifestants demandent "la fin d'Israël", ce sont leurs mots, mais une grande partie d'entre eux espèrent surtout la fin du conflit.
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