Manuel Valls dénonce ceux "qui n'aiment pas la France"
Rarement une journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage aura suscité tant de polémiques. Depuis la décision de Franck Briffaut, nouveau maire Front national de Villers-Cotterêts (Aisne) de ne pas célébrer ce 10 mai, les réactions se succèdent. Et le Premier ministre Manuel Valls a apporté ce samedi son écot.
"Etre républicain, c'est savoir rendre hommage à celles et ceux qui ont édifié la République. Se soustraire à cette exigence, c'est non seulement une faute, un manquement très grave, mais c'est dire au fond qu'on n'aime pas son pays, qu'on n'aime pas notre pays, qu'on n'aime pas la France " a condamné Manuel Valls. Il a prononcé ces paroles devant un monument du XVIIe arrondissement de Paris dédié au général Dumas, premier général métis de l'armée, né esclave en Haïti, et père de l'écrivain Alexandre Dumas. Un peu plus tôt dans la journée, des centaines de représentants d'associations, syndicats et partis s'étaient rassemblés à Villers-Cotterêts, là où est mort le général Dumas, pour dénoncer la décision de Franck Briffaut.
Attaque frontale
Le Premier ministre a aussi délivré un message politique à l'occasion de cette commémoration. Manuel Valls a dit voir "une similarité " entre ceux qui "hier, justifièrent la traite " et "ceux qui, aujourd'hui, nourrissent le racisme ". Une attaque frontale dans un contexte politique tendu. Pour le Premier ministre, "cette histoire, c'est notre histoire. L'Histoire de la France. De la France et des Outre-mer ". Manuel Valls avait d'ailleurs tenu à envoyer George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, à Villers-Cotterêts.
Quelques heures auparavant, au jardin du Luxembourg, François Hollande lui-même avait réagi à cette affaire. Le chef de l'Etat a estimé que le maire de Villers-Cotterêts "devrait s'honorer " de célébrer le général Dumas.
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