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Mariage pour tous : la droite se déchaîne, les opposants manifestent

Après le vote de la loi sur le Mariage pour tous au Sénat ce vendredi matin, le texte doit repasser devant les députés. A l'origine prévue au mois de mai, cette seconde lecture commencera finalement dès mercredi, a annoncé le gouvernement. Une décision qui présente "le risque d'une confrontation violente" selon Christian Jacob. Vendredi soir, les opposants ont défilé dans le quartier latin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Nathanaël Charbonnier Radio France)

"Il s'agit d'un
passage en force et d'une tentative d'intimidation que nous dénonçons avec la
plus grande fermeté. Le président de la République prend le risque d'une
confrontation violente avec les Français
" : le président du groupe UMP
à l'Assemblée, Christian Jacob, a mis en garde. L'opposition voit d'un très
mauvais œil la décision d'avancer le passage du texte de loi sur le mariage
pour tous en seconde lecture à l'Assemblée nationale dès mercredi prochain. Plusieurs membres de l'opposition ont élevé la voix contre cette décision.

"Une incitation à la guerre civile"

Le texte, approuvé ce
vendredi matin par les sénateurs
, doit repasser par l'Assemblée, pour un
nouveau vote sur les articles qui n'ont pas été adoptés exactement dans les mêmes
termes par les deux chambres – l'article Premier, celui qui ouvre le mariage
aux couples de même sexe, n'est donc pas concerné. Cette deuxième lecture
devait avoir lieu au mois de mai, elle a finalement été avancée, et commencera
dès mercredi prochain. Le député UMP Philippe Gosselin s'en est lui aussi
violemment pris à cette annonce :

"En accélérant
la procédure législative pour échapper à la manifestation prévue par les
opposants au 'mariage pour tous' le 26 mai prochain, le chef de l'Etat et sa
majorité sont prêts au pire : c'est une incitation à la guerre civile
".

Les propos de l'opposition,
et surtout ceux de Christian Jacob, sont "indignes d'un responsable
parlementaire qui a le devoir de défendre le Parlement",
a déclaré l'une
des porte-paroles des députés PS, Annick Lepetit. "[Christian Jacob]
justifie d'avance ce risque de violence
", ajoute-t-elle. Pour le
ministre des relations avec le Parlement Alain Vidalies, il s'agit surtout d'en
finir avec le climat de plus en plus délétère auprès de ce texte :

Plusieurs milliers de personnes dans les rues

Plusieurs milliers de personnes (2.300 selon la police et 7.500 selon les organisateurs) ont manifesté dans le Quartier Latin vendredi soir. Plusieurs centaines de manifestants dont certains appartenaient au mouvement traditionaliste Civitas ont netnté de gagner le Sénat aux cris de "Hollande démission". Les gendarmes mobiles ont tiré des gaz lacrymogènes pour les éloigner. 

"Le vote au Sénat, ça
s'appelle un hold-up de vote, un déni de démocratie"
, a déclaré au départ
de la manifestation Frigide Bardot, chef de file de la Manif pour tous, qui
avait appelé à ce nouveau rassemblement.

"Nous manifesterons
jusqu'après la promulgation !"
, a-t-elle affirmé, appelant même ses troupes
à rejoindre les partisans de Jean-Luc Mélenchon pour sa manifestation le 5 mai
contre "l'austérité et pour un grand coup de balai".

"Hollande
veut du sang, il en aura ! Tout le monde est furieux. Nous vivons dans une
dictature
", s'était emportée avant la manifestation Frigide Barjot. "J'appelle au calme mais la violence
vient du gouvernement (...). A la violence il ne faudra pas s'étonner que
réponde la colère!"
, a-t-elle expliqué.

 

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