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"Ça a été un électrochoc" : une mère lesbienne empêchée d'accompagner son fils aux urgences de Perpignan

Céline s'est vu refuser dimanche l'accès à la salle de soins de l'hôpital de Perpignan au motif que "seule la vraie mère" de l'enfant était autorisée à être présente. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Une mère lesbienne a été empêchée, le 10 mars 2019, d'accéder à la salle de soins de l'hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales) où été soigné son fils, rapportent plusieurs médias.  (PHOTO PQR / L'INDEPENDANT / MAXPPP)

"Ca a été un véritable choc, ça m'a cassé les jambes", raconte, jeudi 14 mars, Céline au site Komitid. Dimanche 10 mars, cette femme de 52 ans, se présente avec sa compagne au service des urgences pédiatriques de l'hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales) pour une inflammation dont souffre leur fils de trois ans. Mais, au moment de la prise en charge par le médecin, Céline se voit refuser l'accès à la salle de soins. Elle avait pourtant montré son jugement de l'autorité parentale sur son téléphone. "L'infirmière est arrivée et nous a dit : 'seule la vraie mère peut venir'", témoigne Céline auprès de Komitid. 

"On s'est dit qu'ils ne sont pas habitués aux familles homoparentales. J'ai vécu ça comme un grand manque de respect, une très mauvaise écoute. Ne pas être reconnue comme parent devant mon propre enfant, ça a été un électrochoc", poursuit-elle. 

Une main courante déposée

Les deux femmes se sont rendues à la gendarmerie avec la volonté de déposer plainte. Il leur a été conseillé, dans un premier temps, de déposer une main courante. Elles ont ensuite fait parvenir une lettre recommandée avec accusé de réception adressée au directeur de l'hôpital avec copie de la main courante. 

Interrogée par L'Indépendant, la direction de l'hôpital n'a pas souhaité réagir. Aude Denarnaud, avocate des deux femmes, estime, elle, auprès du journal que ses clientes ont été "victimes d'un préjudice moral alors qu'à aucun moment le service des urgences n'était désorganisé. "C'est pour l'enfant un choc et un traumatisme", ajoute-t-elle. L'avocate a indiqué vouloir déposer un recours gracieux devant le directeur de l'hôpital pour "manquements au code de la santé publique" mais aussi "pour violation d'un jugement d'autorité parentale qui a été annoncé au secrétariat par les parents". 

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