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Dans un manifeste, "343 fraudeuses" revendiquent avoir eu recours à la PMA

Le texte, publié dans "Libération", réclame l'ouverture de la procréation médicalement assistée à "toutes les femmes", hétérosexuelles et homosexuelles. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des militants pour la PMA pour tous manifestent à Paris, le 29 juin 2013.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Elles se surnomment les "343 fraudeuses". Et affirment publiquement avoir eu recours illégalement à la procréation médicalement assistée (PMA) à l'étranger afin de fonder une famille. Le manifeste de ces femmes, homosexuelles, hétérosexuelles, en couple ou non, est publié par Libération, dans son édition du vendredi 6 juin. 

"Chaque année, des milliers de femmes ont recours à une PMA à l'étranger dans le but de fonder une famille. D'autres le font dans des conditions dangereuses pour leur santé en raison de l'exclusion à laquelle elles sont condamnées alors que la France autorise la PMA pour les couples hétérosexuels. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir eu une insémination avec donneur afin de fonder une famille", écrivent les signataires du texte. 

La PMA autorisée pour les couples hétérosexuels infertiles

La PMA est un procédé autorisé en France uniquement pour les couples hétérosexuels infertiles, pouvant justifier d'au moins deux ans de vie commune. Le manifeste réclame "l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, sans discrimination" et que la loi "ouvrant l'adoption aux couples de même sexe soit appliquée partout en France".

Cette pétition a été lancée la semaine dernière par un couple d'homosexuelles, Marie et Ewenne, adhérentes de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), qui soutient cette initiative. Elle survient alors que Manuel Valls a récemment affirmé que la PMA ne serait pas discutée d'ici 2017. Plusieurs tribunaux de grande instance (TGI) ont aussi refusé d'autoriser certaines femmes à adopter l'enfant de leur épouse conçu par procréation médicalement assistée (PMA) à l'étranger, alors qu'elles sont mariées et que la loi sur le mariage pour tous permet d'adopter les enfants de son conjoint.

Le texte est une référence directe au manifeste des "343 Salopes", signé en 1971 par 343 femmes qui avaient révélé avoir avorté, alors que l'IVG était illégal. Il a déjà recueilli plus de 400 signatures de femmes dévoilant leur nom, prénom et adresse électronique. Elles affichent plus de 1 000 soutiens. 

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