Loi Taubira : des militants d'extrême droite arrêtés au siège de l'UMP

Une soixantaine de membres d'un groupuscule identitaire ont été interpellés, samedi 11 octobre, devant le siège parisien de l'UMP, où ils participaient à une action pour exiger des "positions claires" du parti sur la loi Taubira ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Ces personnes, qui semblaient appartenir au milieu de l'ultra-droite, et projetaient de réaliser une action dans Paris, ont également tenté de s'introduire dans les locaux de l'UMP.

Un porte-parole de Génération identitaire, groupuscule jeune du Bloc identitaire, avait indiqué plus tôt à l'AFP qu'"une cinquantaine de militants occupaient le préau devant l'UMP". "Ils sont au sol en train d'être délogés", avait-il précisé. "Nous demandons à l'UMP des positions claires sur la loi Taubira. C'est bien gentil de faire les beaux en manifestation, mais l'UMP n'a pris aucun engagement concernant l'abrogation de cette loi", avait-il ajouté pour expliquer les motivations de cette action.

L'ex-ministre Nadine Morano (UMP) a ainsi estimé mercredi qu'il n'y aurait pas d'abrogation de la loi Taubira si son camp revenait au pouvoir : "Il n'y aura pas d'abrogation de cette loi (...) Si nous revenons au pouvoir, au regard de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays, nous aurons d'autres priorités." Une position partagée par Alain Juppé, candidat à la primaire de l'UMP en 2016 pour la présidentielle. Nicolas Sarkozy se montre, lui, plus ambigü. Il propose "d'ouvrir le débat sur le mariage homosexuel", en plus de se montrer fermement opposé à la PMA et la GPA. Quant aux Français, ils sont à 73% à être contre l'abrogation de cette loi.