Metz : le Samu social accusé de faire du "tri sélectif" dans les appels
En pleine offensive hivernale, les sans-abri de Metz ont-ils tous les mêmes chances de trouver une place au chaud dans un centre d'hébergement d'urgence ? Il semble que non. L'information, révélée par nos confrères de RTL, est confirmée par la préfecture de Moselle : le Samu social, qui gère les 1.100 places d'hébergement d'urgence disponibles dans le département, les attribue en priorité aux Français et aux demandeurs d'asile.
Or, " les Roms ne font partie ni de l'une ni de l'autre catégorie " , explique un porte-parole de la préfecture, qui confirme la règle en vigueur. Tout en précisant que cela permet toutefois de régler " 99 % des cas " , et que la recherche d'une solution reste néanmoins " inconditionnelle " pour tous.
Dans le reportage de nos confrères, une famille de Roms qui appelle à l'aide se fait refouler, au motif qu'il n'y a plus de place pour eux.
Contrairement à ce qu'affirme l'association Relais, qui gère le Samu social à Metz, les centres d'hébergement d'urgence ne seraient pas totalement saturés, selon la préfecture. Mais les autorités n'auraient dénombré que quatre Roumains sans hébergement jeudi soir, quatre personnes qui n'en voulaient pas. " Ou on s'est trompé, ou il y a eu manipulation " , ajoutent les autorités.
De son côté, Relais ne souhaite plus s'exprimer : " On n'a jamais refusé de communiquer, mais là, je trouve ça lamentable " , déclare à l'agence Reuters le directeur de Relais, Michel Gocel.
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