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Négociations rompues en Guadeloupe, la grève gagne la Réunion

Ce sera le 5 mars. Le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de l'île de La Réunion demande à son tour une augmentation des salaires de 200 euros nets, comme en Guadeloupe où le dialogue est à présent rompu avec les médiateurs du gouvernement...
Article rédigé par franceinfo
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Le mouvement commence à faire tache d'huile. Après la Guadeloupe, après la Martinique, c'est maintenant la Réunion qui se lance dans la grève générale. Prudent, le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives, prévient d'une journée de grève générale et de manifestations le 5 mars... à moins d'avancées d'ici là.

Le Collectif a ainsi arrêté une liste de quatre mesures immédiates : hausse des salaires de 200 euros nets, baisse de 20% des produits de consommation courante, gel des loyers sociaux, et baisse de 5 euros sur la bouteille de gaz.
_ Des revendications qui font furieusement penser à celles présentées dans les Caraïbes...

La Collectif, qui regroupe désormais 25 organisations (les principaux syndicats, les partis de gauche, des associations), doit se réunion à nouveau dimanche, pour arrêter d'autres revendications sur les questions de l'emploi, du logement, des services publics et de l'agriculture.

Dans les Caraïbes, négociations au point mort

A 13.000 kilomètres de là, en Guadeloupe, les leaders de la grève ont rompu les négociations hier soir, 24 heures après que le ministre de l'Outre-mer Yves Jégo eut installé ses deux médiateurs dépêchés sur l'ile par François Fillon.

Le comité LKP affirme qu'il ne reprendra les discussions que sur les bases du pré-accord élaboré dimanche dernier avec le patronat. Le texte prévoyait 200 euros d'augmentations salariales et 108 millions d'allègements de charges pour les entreprises.

Mais après un aller-retour de recadrage à Paris, Yves Jégo est retourné en Guadeloupe avec une feuille de route bien en-deçà de ce qu'il avait concédé quelques jours plus tôt.

L'activité économique de la Guadeloupe est paralysée depuis le début de la grève générale, le 20 janvier. Aucune perspective de reprise ne se dessine pour l'instant.

Guillaume Gaven, Gilles halais, avec agences

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