Notre-Dame-des-Landes : les squatteurs anti-aéroport évacués
7h ce matin : 500 gendarmes
et CRS, plusieurs dizaines de véhicules et hélicoptère convergent vers le lieu-dit le Bel Air, à 30km de Nantes, pour procéder à l'évacuation d'une centaine de
militants hostiles au projet d'aéroport destiné
à remplacer d'ici 2017 celui de Nantes Atlantique. Le dispositif, baptisé "Opération César", est le plus important déployé jusque ici sur les lieux.
"On vit ici, on
reste ici"
Evacués de force avec
leurs meubles, les militants scandent "On n'est pas des voyous ", "On
vit ici, on reste ici ". Depuis trois ans, ces opposants au projet,
agriculteurs concernés par les procédures d'expropriation ou proches des
mouvances anarchistes, se sont installés sur le site dans des maisons désaffectées
et des yourtes, décidés à empêcher la construction de l'aéroport. Un projet
dont ils dénoncent l'impact environnemental et le coût.
Les travaux doivent
commencer au début de l'année prochaine, et impliquent que les maisons
rachetées par le concessionnaire et celles qui ont fait l'objet d'une procédure
d'expulsion soient en grande partie vidées. 1.600 hectares attribués au groupe
Vinci sont concernés par la procédure d'expropriation.
Les "squatteurs"
appellent à la réoccupation des lieux
Les forces de l'ordre
avaient déjà procédé à une première expulsion d'une quinzaine de personnes le 9
octobre dans une commune proche, tandis qu'une autre a eu lieu lundi soir dans
une maison fermée et gardée par le concessionnaire du projet d'aéroport,
réoccupée depuis samedi par une centaine de militants.
Ce matin, au milieu d'un
bocage de haies et de fossés, ceux qu'on appelle là-bas les "squatteurs" ont enflammé un barrage, en appelant déjà à la "réoccupation" du
site en cas d'expulsion.
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