Nouvel appel à la grève dans les crèches
Les raisons de la mobilisation n'ont pas changé depuis trois semaines - depuis la précédente journée de grève, le 17 février dernier (voir précédent article).
_ Le projet de décret gouvernemental est toujours le même. Et le collectif qui s'y oppose, poétiquement intitulé "Pas de bébés à la consigne", toujours autant remonté.
Ces professionnels de la petite enfance ne veulent pas d'une réforme au rabais, qui assouplisse les conditions d'encadrement en crèche.
Pas question, pêle-mêle, de réduire le nombre de personnes qualifiées en crèche - le seuil minimal de présence passerait de 50 à 40%.
Pas question non plus d'autoriser le surbooking - une crèche de 60 places pourrait, certains jours, accueillir jusqu'à 72 enfants.
Pas question pour une assistante maternelle de pouvoir accueillir quatre enfants - au lieu de trois actuellement.
Pas question, enfin, qu'un adulte puisse veiller sur 12 enfants, au lieu de huit aujourd'hui - cette hypothèse est présentée comme expérimentale, dans les jardins d'éveil, pour les enfants de deux à trois ans.
Le gouvernement, lui, répond que ce projet de décret illustre la “volonté d'être pragmatique” et de “répondre aux besoins des familles”, selon le secrétariat d'Etat à la Famille, qui a obtenu le mois dernier la validation de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) et souhaite le publier “très prochainement”.
_ Un rapport remis au gouvernement en 2008 estimait à au moins 300.000 le
nombre de places d'accueil des tout petits manquantes en France, alors même que
le taux de fécondité est l'un des plus élevés d'Europe.
Des préavis de grève nationale ont été déposés par quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FSU). Une trentaine de manifestations sont prévues un peu partout en France.
_ A Paris, le cortège partira à 10h30 du métro Glacière, près du siège de la Défenseure des enfants, pour se rendre à Matignon - où une délégation espère être reçue.
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