Nucléaire : l'arrêt de certains réacteurs prolongé jusqu'à la fin de l'année pour des problèmes de corrosion
Actuellement, sur les 56 réacteurs du parc nucléaire français, cinq sont à l'arrêt à cause de problèmes de corrosion identifiés ou soupçonnés. Une situation qui peut poser un problème d'approvisionnement.
C'est une mauvaise nouvelle pour le système électrique français. EDF a prolongé l'arrêt de certains de ses réacteurs nucléaires, où des problèmes de corrosion ont été identifiés, et dans certains cas, l'arrêt se prolongera jusqu'à la fin de l'année, selon des données publiées vendredi 14 janvier par RTE.
Le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Chooz (Ardennes) est désormais prévu le 31 décembre, selon ces données publiées par le gestionnaire du réseau. Début janvier, son arrêt avait déjà été prolongé jusqu'au 20 avril. Le redémarrage des deux réacteurs de Civaux (Vienne) est attendu le 31 août pour le premier réacteur et le 31 décembre pour le second.
Une prévision de production abaissée
Des problèmes de corrosion avaient été identifiés sur un circuit de sécurité de ces trois réacteurs. Les mêmes problèmes ont depuis été détectés sur l'un de ceux de la centrale de Penly (Seine-Maritime). Penly 1 est ainsi arrêté jusqu'au 30 mai. Les investigations se poursuivent pour déterminer si le réacteur numéro 1 de Chooz est également concerné. Il doit pour l'instant redémarrer le 11 février.
Actuellement, sur les 56 réacteurs du parc nucléaire français, cinq sont ainsi à l'arrêt à cause de problèmes de corrosion identifiés ou soupçonnés. Ces cinq réacteurs représentent 12% de la capacité nucléaire française. Cela a conduit EDF à revoir en baisse sa prévision de production nucléaire, jeudi soir. Ces arrêts non prévus accroissent un peu plus la tension sur la sécurité d'approvisionnement électrique cet hiver en France, alors que la disponibilité du parc est déjà faible.
La question se pose désormais de possibles arrêts supplémentaires en raison des problèmes de corrosion. "EDF aujourd'hui a engagé le réexamen de tous les contrôles qui avaient été faits dans le passé, et ce, pour tous les réacteurs du parc", a déclaré vendredi à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
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