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Greenpeace dans la centrale du Tricastin : Hollande renouvelle sa confiance dans le nucléaire

"La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l'Autorité de sûreté nucléaire y veille, c'est sa mission", a déclaré le président après l'action de l'ONG.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, où des militants de Greenpeace ont été arrêtés après avoir déployé des banderoles afin de dénoncer la "fragilité" des installations nucléaires, lundi 15 juillet 2013. (GREENPEACE / FRANCETV INFO)

Ils ont voulu alerter sur "la fragilité" et la sécurité des installations nucléaires. Vingt-neuf militants de Greenpeace qui s'étaient introduits, lundi 15 juillet, dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) ont été interpellés et placés en garde à vue, selon le ministère de l'Intérieur. Les 160 gendarmes mobilisés poursuivent leur opération de fouille pour s'assurer qu'aucun activiste ne se trouve encore dans l'enceinte.

Lors d'un point de presse sur le perron de l'Elysée au côté du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, François Hollande a renouvelé sa confiance dans le nucléaire française : "La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l'Autorité de sûreté nucléaire y veille, c'est sa mission", a-t-il indiqué. 

Que s'est-il passé ?

Les activistes ont pénétré sur le site vers 5h20. Greenpeace assure qu'ils ont atteint les réacteurs n°1 et 3 de la centrale "en cinq minutes". Ils sont ensuite montés sur les infrastructures entourant les réacteurs, rapporte l'ONG de protection de l'environnement sur son site. Une porte-parole d'EDF a cependant démenti qu'ils aient atteint des "zones sensibles". Les membres de l'ONG ont enfin déployé plusieurs banderoles : "Tricastin, accident nucléaire""Président de la catastrophe ?" ou encore "Prêt à en payer le prix ?".

Greepeace a posté plusieurs photos de son action sur Twitter. 

 

A l'extérieur de la centrale, d'autres activistes ont projeté les messages des banderoles ainsi que l'image d'une fissure sur le réacteur n°1. 

 Quelles sont les revendications de Greenpeace ?

"Greenpeace veut pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire", a expliqué la chargée de communication de l'ONG, Isabelle Philippe. "Tricastin est une des centrales les plus dangereuses, une des cinq à fermer en priorité, notamment du fait des fissures du réacteur 1", a-t-elle rappelé.

"Nos activistes ne partiront pas avant que le président de la République donne des garanties sur la fermeture de cette centrale", a insisté dans un communiqué Yannick Rousselet, chargé de la campagne sur le nucléaire pour Greenpeace France.

 Comment ont réagi les autorités ?

Les autorités ont tenu à insister sur l'absence de danger que représente cette action militante. Tout comme EDF, le ministère de l'Intérieur a indiqué que les activistes n'avaient pas accédé aux "zones sensibles" du site. "C'est une action médiatique qui ne représente pas de danger pour la sécurité des installations", a affirmé le porte-parole de la place Beauvau, Pierre-Henry Brandet. Les ministres de l'Intérieur et de l'Energie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont demandé un rapport d'inspection sur les conditions de cette intrusion.

Ces deux ministères ont aussi annoncé que le gouvernement étudiait la mise en oeuvre de "sanctions pénales plus lourdes" contre les écologistes faisant intrusion sur un site nucléaire. Selon le gouvernement, l'opération de ce lundi peut seulement être qualifiée de "violation de vie privée", ce qui, selon les deux ministères, est "manifestement inadapté". Une autre qualification pénale possible, généralement retenue, est aussi l'"intrusion dans un point d'importance vitale", a précisé le ministère de l'Intérieur. Mais "le cadre juridique actuel doit mieux répondre aux exigences de sécurité face aux agressions modernes et faciliter la discrimination entre les intrusions pacifiques à objectif médiatique et celles visant à porter atteinte à l'intégrité des installations", affirme le communiqué commun des deux ministères.

De son côté, François Hollande a ré-affirmé sa confiance dans le niveau de sécurité du nucléaire en France. "La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l'Autorité de sûreté nucléaire y veille, c'est sa mission", a déclaré le président lors d'un point de presse sur le perron de l'Elysée au côté du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. "Elle a donné d'ailleurs toute garantie pour nous assurer que cette sécurité nucléaire est absolument respectée", a-t-il ajouté.

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