EDF : d'autres fissures "non négligeables" découvertes dans deux réacteurs
Cette complication de plus pourrait bouleverser le calendrier de maintenance des centrales françaises. EDF a détecté un autre défaut "non négligeable" dû à un phénomène dit de fatigue thermique sur une soudure d'une tuyauterie de secours dans deux réacteurs, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), jeudi 9 mars.
Il s'agit du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) et du réacteur 3 de la centrale de Cattenom (Moselle), selon une note de l'ASN. A Penly 2, la fissure mesure 57 mm de long, représentant moins de 10% de la circonférence, pour une profondeur maximale de 12 mm. "Ce n'est pas anodin, il s'agit d'une profondeur non négligeable", a précisé auprès de l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN. L'autre fissure a été repérée à Cattenom 3, longue de 165 mm (représentant environ le quart de la circonférence) pour une profondeur maximale de 4 mm.
Des incertitudes sur la production nucléaire en 2023
Cette découverte intervient deux jours après la révélation d'une fissure de taille encore jamais vue dans le réacteur de Penly 1, sur une conduite d'urgence servant à inonder d'eau le réacteur en cas d'accident nucléaire. Le phénomène dit de "corrosion sous contrainte" a été identifié depuis octobre 2021 sur plusieurs sites, mais générait de plus petites fissures et sur d'autres zones de ces tuyauteries.
EDF doit remettre à l'ASN une stratégie de contrôle révisée dans les prochains jours. Au total, l'électricien va devoir vérifier 200 soudures dans l'ensemble de son parc, selon l'ASN. De quoi provoquer potentiellement des arrêts prolongés de réacteurs et soulever des incertitudes sur la production nucléaire en 2023.
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