Quelle vie après la fermeture de la centrale de Fessenheim ?
Samedi 22 février, après des années de tergiversation, le démantèlement de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) va s'enclencher. Les élus locaux et commerçants s'inquiètent des risques pour l'emploi.
Un arrêt en deux temps : un premier réacteur, samedi 22 février puis un second en juin. Pour les salariés du site de Fessenheim (Haut-Rhin), une page se tourne. "Ce que j'appréhende, c'est l'émotion qu'il va y avoir à ce moment-là. Comment va-t-on maîtriser cette émotion ? Il y aura la larme à l'œil", avoue Alain Besserer, secrétaire CSE de Fessenheim. 650 salariés de la centrale vont quitter les lieux, mais progressivement. Entre la préparation, l'évacuation des substances radioactives, la déconstruction et la décontamination du site, le processus peut prendre plusieurs décennies.
14 réacteurs sur 58
Dans le Finistère, à Brennilis par exemple, la centrale a été arrêtée en 1985, mais la fin des travaux est prévue pour 2039. 50 ans de travaux et 482 millions d'euros d'engagés. À Fessenheim, 14 réacteurs sur 58 devraient être arrêtés d'ici 2035 pour ramener la part du nucléaire de 70 % à 50% dans la production d'électricité. Sur place, les collectivités locales misent sur d'autres secteurs. Des bateaux de plaisance au fret fluvial en passant par les sites industriels, Fessenheim a de nombreux atouts pour sortir du nucléaire.
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