: Vidéo Des militants de Greenpeace pénètrent dans la centrale nucléaire du Tricastin
Une vingtaine de membres de l'association écologiste ont déployé des banderoles interpellant François Hollande sur les risques liés au nucléaire.
Une vingtaine de militants de Greenpeace ont été interpellés après avoir pénétré, lundi 15 juillet à l'aube, sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Leur objectif : mettre en évidence des failles dans la sécurité, une "action citoyenne" révélatrice d'un possible "risque terroriste" selon Europe Ecologie-Les Verts. Ils ont déployé deux banderoles au niveau des réacteurs 1 et 3 où l'on pouvait lire : "Tricastin : accident nucléaire" et "François Hollande : président de la catastrophe ?". En fin de matinée, 22 militants, français, italiens, roumains et espagnols, ont été interpellés, selon le ministère de l'Intérieur, qui a souligné qu'aucun d'entre eux n'avait pu "accéder aux zones sensibles de la centrale, notamment les salles de commande".
"Greenpeace veut pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire", a expliqué Isabelle Philippe, chargée de communication de Greenpeace, rappelant que selon le classement de l'organisation écologiste, "Le Tricastin est une des centrales les plus dangereuses, une des cinq à fermer en priorité, notamment du fait des fissures du réacteur 1". Les ministres de l'Intérieur et de l'Energie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont demandé un rapport d'inspection sur les circonstances de cette intrusion.
En mars, Greenpeace avait demandé la fermeture du Tricastin et de quatre autres centrales françaises, celle de Fessenheim (Haut-Rhin), vouée à fermer fin 2016, du Blayais (Gironde), du Bugey (Ain) et de Gravelines (Nord). Pour établir sa "liste noire", l'organisation écologiste a examiné trois séries de critères, dont les "risques d'agressions externes naturelles ou non".
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