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Vidéo En cas de rupture du barrage de Vouglans, EDF prévoit que l'eau s'arrêterait juste au pied d'une centrale nucléaire

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Article rédigé par France 2
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"Envoyé spécial" se penche le 13 septembre 2018 sur un scénario catastrophe. Que se passerait-il si le barrage de Vouglans, dans le Jura, cédait ? A 90 kilomètres en aval, à la confluence de l'Ain et du Rhône, se trouve la centrale nucléaire du Bugey. Ne risquerait-elle pas d'être inondée ? La réponse d'EDF est étonnante de précision. 

Et si le barrage hydroélectrique de Vouglans cédait ? C'est un scénario catastrophe qu'EDF a l'obligation légale de prévoir. La construction de béton, large de 430 mètres et haute de 130 mètres, retient 600 millions de mètres cube d’eau. Si elle cédait, cinq petits barrages situés en aval censés réguler le cours de l'Ain seraient balayés. Leurs 70 millions de mètres cubes d'eau s'ajouteraient alors à la vague géante. Mais le pire serait encore à venir, six heures après la rupture du barrage, à 90 kilomètres de Vouglans... Extrait d'un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 13 septembre 2018.

Au niveau de la confluence de l'Ain et du Rhône se trouve la centrale nucléaire du Bugey. Selon les calculs des ingénieurs, à cet endroit précis, l'eau devrait monter de 9 mètres. Ils prévoient que toute la zone serait inondée... sauf la centrale. Comment est-ce possible ?

Comment l'eau pourrait-elle s'arrêter au bord de la route longeant la centrale du Bugey ?

"Envoyé spécial" a pu consulter des documents fournis par EDF à Stop Bugey, un collectif local qui milite pour la fermeture de cette centrale vieille de quarante ans et, selon lui, dangereuse. Sur ces plans, la zone hypothétique d'inondation est figurée en jaune. Celle-ci entoure la centrale du Bugey, en blanc. Avec un angle droit pour le moins étrange au niveau de la route départementale qui passe devant...

Comment l'eau pourrait-elle s'arrêter au bord de la route ? D'autant que le parking de la centrale se trouve deux mètres en contrebas... ajoutent les militants de Stop Bugey, parmi lesquels un membre de la commission locale auprès d'EDF et une ingénieure. Les calculs des ingénieurs d'EDF sont si précis qu'ils prévoient que l'eau s'arrêtera juste ici, le long de la route départementale.

Interrogé, le directeur de la centrale du Bugey se dit persuadé que même dans ce scénario improbable (la rupture du barrage combinée à une crue historique), les installations nucléaires resteraient préservées – par un mur de protection érigé le long du Rhône, par des remblais d'autre part, et enfin par le relief naturel. 

Extrait de "Barrage : le scénario catastrophe", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 13 septembre 2018.

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