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Nuit Debout tente de s'exporter pour se redonner de l'élan

Après un mois et demi d'existence, le mouvement citoyen Nuit Debout cherche à s'exporter. Il appelle à une campagne internationale contre les marques "qui se comportent le plus mal".
Article rédigé par Valentine Joubin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des militants de "Global Debout", place de la République à Paris, dimanche 15 mai© Maxppp)

En quête d'un second souffle après un mois et demi d'existence, le mouvement citoyen Nuit Debout a cherché à s'exporter dimanche, en appelant à une campagne internationale contre les marques "qui se comportent le plus mal". Né le 31 mars au soir d'une manifestation contre la loi travail, le mouvement Nuit debout appelle à une mobilisation internationale, sous le nom "Global debout". 

"Une opération baptisée NOlist"

La campagne internationale pour dénoncer les marques qui se comportent mal est baptisée NOlist. Une campagne en ligne mais aussi des actions concrètes seront menées contre ces marques. Entendue en direct de la Puerta del sol à Madrid, une militante espagnole a évoqué une première action visant Coca-Cola. 

"Nous descendons sur les places avec les mêmes revendications" 

La journée coïncidait avec le cinquième anniversaire des "Indignés" espagnols, source d'inspiration pour les militants parisiens qui refusent toutefois de se comparer à un "Podemos à l'espagnol".

Marion, membre de la comission internationale de Nuit Debout, argumente sur l'unité du mouvement :

"Ce qui nous amène à descendre sur les places ce sont les mêmes revendications. On souhaite un nouveau modèle de société contre le dérèglement climatique, les problèmes migratoires, l'évasion fiscale, la coruption, les problèmes de représentativité dans les Assemblées politiques, on doit apporter des réponses globales". 

L'appel a été peu entendu en Europe : environ 150 personnes se sont retrouvées à Bruxelles. En France, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes. A Toulouse, environ 600 personnes étaient réunies dans la soirée au pied de l'Hôtel de ville.

Dans la capitale, plus de 1.500 personnes sont venues place de la République débattre.

Le reportage de Valentine Joubin, Place de la République à Paris

Les militants veulent éviter la violence, ils invitent même les forces de l'ordre a débattre, mercredi, lors de la manifestation des policiers contre la stigmatisation dont ils se disent victimes. A cette occasion, Nuit Debout veut réaffirmer sa nature pacifiste. Plusieurs fois, les rassemblements se sont terminés par des affrontements avec la police, avec des blessés dans les deux camps. 

Pierre, membre d'une commission Internet à Nuit Debout

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