Plan autisme : 4.100 places d’accueil sur cinq ans
La mesure phare de ce plan triennal, dont le coût global s’élève à 187 millions d’euros, est la création sur cinq ans de plus de 4.000 places supplémentaires d’accueil pour les autistes, dont 1.500 pour les enfants. Les petites unités de vie, les internats souples et les structures expérimentales de "décompression" pour les adolescents vont être encouragés. Les établissements médico-sociaux devront adapter leur prise en charge aux "aspirations nouvelles" des familles.
Alors que les professionnels restent divisés sur les méthodes de prise en charge des autistes (psychiatrie ou approche comportementale), le gouvernement veut mettre fin aux guerres de clochers, en permettant l’expérimentation de nouvelles méthodes. Dix départements volontaires testeront de nouveaux types de lieux de vie et de travail.
Accueil, diagnostic, recherche, formation
L’accent est également mis sur l’amélioration du diagnostic, en prévoyant des expérimentations en régions sur des dispositifs d’annonce personnalisée, pour lesquels un appel à projets est lancé. Sur la formation à l’accueil et l’accompagnement des autistes par les professionnels de santé, les enseignants et auxiliaires de vie scolaire. Actuellement, sur huit années d’études de médecine, seules deux heures sont consacrées à l’autisme.
Enfin, la recherche sur l’autisme va bénéficier d’un coup de pouce financier de près de 5,5 millions d’euros.
L’objectif de ce plan triennal est de "faire sortir les autistes du ghetto". Pour "que plus personne en France ne puisse encore ignorer ce qu’est l’autisme", explique la secrétaire d’Etat à la Solidarité Valérie Létard. L'actrice et réalisatrice Sandrine Bonnaire -- qui vient de signer un film sur sa soeur Sabine, autiste (notre photo) --, assistait à la présentation de ce plan autisme.
Gilles Halais avec agences
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