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"Pour les prochains scrutins, la majorité doit partir rassemblée" estime François Hollande

Attendu à Lorient dans la journée, le chef de l'Etat tire les leçons de la cinglante défaite de Villeneuve-sur-Lot... dans un entretien à Ouest-France. Partir rassemblé, donc ; mais aussi se mobiliser davantage contre le chômage, et réaffirmer les valeurs de la République.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Ce n'est pas parce qu'il est chef de l'Etat qu'il ne peut pas, parfois, redevenir chef de la majorité. Tout en prenant de la hauteur, s'entend. François Hollande a donné un entretien au journal Ouest-France - le président est attendu dans la journée à Lorient, pour y inaugurer le nouveau centre hospitalier.

Villeneuve-sur-Lot, extrême-droite, chômage : François Hollande prend le temps de tirer quelques leçons de l'actualité récente. Villeneuve-sur-Lot, par exemple : "Je prends ces résultats (le candidat PS éliminé au premier tour, le candidat UMP élu face au FN, ndlr) pour ce qu'ils traduisent, une impatience pour une partie de l'électorat de gauche, une radicalisation pour une partie de l'électorat de droite" .

La leçon à tirer est simple, selon lui : la majorité doit désormais "s'organiser pour les prochains scrutins, notamment municipaux, pour partir rassemblée"

"Des valeurs à affirmer, des dangers à dénoncer"

Quant à l'extrême-droite, présent à Villeneuve-sur-Lot, ainsi que dans le débat autour de la mort de Clément Méric, "tout ne se vaut pas dans le débat politique" , assène François Hollande. "Il y a des valeurs à affirmer, et des dangers à dénoncer" . Ces valeurs sont "celles de la République, fondées sur le vivre ensemble" .

"Parlons clairement : que propose l'extrême-droite ? De sortir de l'euro avec des conséquences qui seraient dramatiques pour notre pouvoir d'achat, de fermer nos frontières, au risque de faire perdre leur emploi aux salariés qui travaillent pour l'exportation, de chasser ceux qui sont chez nous depuis des années au prétexte qu'ils sont étrangers..." 

Bref, "la meilleure réponse c'est de redonner espoir aux Français dans leur avenir" , car "nous sommes un grand pays qui, s'il se rassemble sur l'essentiel, est capable d'en finir avec la crise économique financière et morale" .

Un mot enfin sur le chômage (stabilisé le mois dernier) : "le gouvernement doit être encore davantage mobilisé dans la bataille qu'il a engagée".

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