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Pour sauver Gandrange, les syndicats présentent leurs idées

Contre le plan de restructuration annoncé par la direction d'ArcelorMittal, la CFDT a un contre-projet. Réalisé par un cabinet d'expertise, il coûterait 40 millions - 10 de moins que le prix de la fermeture du site. La CGT a également une proposition à faire.
Article rédigé par franceinfo
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Un investissement de 40 millions, plus 4 à 5 millions pour former la main d'œuvre : c'est le contre-projet qu'a présenté la CFDT pour sauver l'aciérie de Gandrange, en Moselle. 595 emplois sont menacés par le plan de restructuration décidé par la direction européenne d'ArcelorMittal. En visite sur place, début février, Nicolas Sarkozy en personne s'était engagé à tout faire pour sauver l'entreprise (voir article). La solution lui arrive sur un plateau.

Le syndicat a fait travailler un cabinet d'expertise Symtec. La proposition est simple : 40 millions d'investissement, c'est 10 de moins que ce que coûterait la fermeture du site. Et les emplois seraient préservés. Plutôt alléchant.

Dans le détail, la CFDT propose de restreindre le nombre de produits fabriqués à Gandrange, et de recentrer le site sur quatre métiers de l'aciérie, contre sept actuellement. L'an dernier, 370 nuances d'acier avaient été produites, ce qui a abouti à une logique explosion des couts. Moins de produits donc, mais plus de production. Si celle-ci remonte à 1.150.000 tonnes (contre moins de 900.000 aujourd'hui), l'équilibre pourrait être atteint dès la fin de l'année prochaine, et le retour sur investissement d'ici trois ans.

Pas en reste, la CGT de Gandrange avait aussi présenté son projet, la semaine dernière. Basé, lui, sur la construction d'un nouveau four électrique "tout ferraille", d'un prix de 110 à 120 millions d'euros - ou sur la cession du site et du fonds de commerce.

Bref, la solution semble finalement à portée de main. Alors, le ton se fait plus polémique. La CFDT accuse la direction européenne d'ArcelorMittal d'avoir monté un dossier à charge pour couler le site. Preuve à l'appui, elle montre par exemple que les prix de l'électricité ont été calculés sur la base d'un opérateur privé, plus cher qu'EDF....

Guillaume Gaven

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