Près d'un actif français sur trois victime de discrimination au travail
Dans le public comme dans le privé, les discriminations au travail peinent à reculer.
Trois actifs sur dix affirment avoir été victimes de discrimination au travail, selon un baromètre Ifop publié lundi 3 février. L'enquête, réalisée pour le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail (OIT), montre que 31% des agents de la fonction publique et 29% des salariés du privé rapportent avoir été victimes. Une proportion qui n'a pas vraiment régressé ces dernières années, les victimes ayant aussi souvent tendance à ne pas réagir. L'an dernier, ils étaient respectivement 29% et 30% et en 2012, 26% et 28%.
Les principaux critères de discrimination concernent les femmes, la grossesse et la maternité (19% et 20%). Les salariés du privé citent aussi l'origine ethnique (27%) ou la nationalité (19%) tandis que ceux du public mettent en avant l'apparence physique (22%). Le plus souvent, l'auteur désigné est le supérieur direct (cité par 48% des victimes) ou la direction (35% dans le public et 46% dans le privé), puis des collègues de travail (34% et 33%).
Relevant que les discriminations sont "toujours aussi fréquentes", les auteurs de l'étude soulignent la "relative absence de réaction des victimes". Près de quatre victimes sur dix disent ainsi n'avoir pas réagi (37% dans le public et 40% dans le privé). Dans la très grande majorité des cas (75% dans le public et 65% dans le privé) par résignation et, pour 29% des salariés du privé, par peur de représailles.
L'enquête a été réalisée par téléphone du 25 novembre au 12 décembre auprès d'échantillons représentatifs de 501 salariés du privé et de 500 agents de la fonction publique, selon la méthode des quotas.
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