Près de 40% des polices municipales sont armées
Depuis les attentats de janvier 2015, les maires sont de plus en plus nombreux à vouloir armer leurs policiers municipaux. Actuellement en France, 40% des services de polices communaux ont fait ce choix. Mais cette proportion pourrait bien augmenter rapidement dans les mois qui viennent. Metz, Marseille et Orléans notamment ont décidé de mettre en place cette mesure, tout comme de nombreux conseils municipaux d’Ile-de-France.
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L’Etat soutient les communes pour armer leurs policiers
Depuis la mort d'une policière municipale tuée par Ahmédy Coulibaly, à Montrouge, le ministère de l'Intérieur a décidé de faciliter la tâche des maires qui veulent armer leur police municipale. Il subventionne l'achat de gilets pare-balle et va même jusqu'à prêter des revolvers. Quatre mille armes de poings, prises dans les stocks de la police nationale, seront distribuées prochainement. Le ministère a d'ailleurs rappelé à l'ordre dans certains départements les préfets qui s'opposaient à cet armement au motif notamment que la délinquance sur la commune était trop faible. Enfin les polices municipales auront bientôt accès à certains fichiers comme celui des cartes grises ou des permis de conduire.
William Delannoy, le maire UDI de St Ouen, en Seine-Saint-Denis, a fait une demande. Il estime que ses policiers sont menacés par les trafiquants de drogue. "Au bout de cinq fusillades avec des tirs de Kalachnikov, a-t-il expliqué au micro de France Bleu 107.1. Il faut que les gars se disent qu'ils sont en capacité de riposter. "
Certains maires restent réticents
Si de plus en plus de conseils municipaux décident de franchir le pas, certains résistent comme le maire Divers Gauche des Mureaux, dans les Yvelines. François Garay ne veut pas jouer le jeu d'un désengagement de l'état en matière de sécurité.
"Il n'y a pas de police municipale la nuit, mais de la vidéoprotection 24h/24 sur l'ensemble de la ville et nous sommes en relation avec le commissariat. "
A Montrouge, où l’agent de police, Clarissa Jean Philippe a été tuée par Ahmedy Coulibaly, le maire centriste Jean-Loup Metton y reste opposé. Pour lui cela n'aurait rien changé au drame.
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