Scandale dans les Ehpad Orpea : "Le rapport d'enquĂȘte ne sera pas public et c'est inquiĂ©tant", juge le cadre infirmier Ă l'origine de l'enquĂȘte
Laurent Garcia, le cadre infirmier Ă l'origine de l'enquĂȘte "Les Fossoyeurs" sur Orpea, "compte sur un procĂšs, une plainte du gouvernement" contre le groupe.
"La surprise, c'est que ce rapport ne sera pas public et c'est inquiĂ©tant", a dĂ©clarĂ© vendredi 25 mars sur franceinfo Laurent Garcia, cadre infirmier. Il a travaillĂ© huit mois Ă la maison de retraite Orpea de Neuilly-sur-Seine, dans laquelle il dĂ©crit un quotidien Ă©pouvantable. Il est Ă l'origine de l'enquĂȘte Les Fossoyeurs, publiĂ©e aux Ă©ditions Fayard. Le rapport d'enquĂȘte administrative dĂ©clenchĂ©e Ă la suite des rĂ©vĂ©lations du livre, Ă©tablit par l'Inspection gĂ©nĂ©rale des Finances (IGF) et celle des Affaires sociales (Igas), ne sera pas rendu public.
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franceinfo : Que pensez-vous de cette décision de ne pas rendre le rapport public ?
Laurent Garcia : Je suis trÚs surpris. Je pense que les conseils d'Orpea ont fait valoir le secret des affaires mais devant un tel scandale, cela devrait pouvoir se discuter. J'espÚre que le gouvernement a fait marche arriÚre parce qu'il compte déposer plainte.
Le pré-rapport semble confirmer les économies faites par le groupe Orpea sur les repas, le nombre de salariés. Est-ce une surprise ?
Non, on s'y attendait avec Victor Castanet, cela ne pouvait pas ĂȘtre autrement. La surprise, c'est que ce rapport ne sera pas public et c'est inquiĂ©tant. Les Ă©lections arrivent, mais on ne lĂąchera rien. Au cours de ces trois annĂ©es d'enquĂȘte, on est allĂ©s de surprise en surprise, cet argent public dĂ©tournĂ© quand on sait le manque de moyen des Ehpad, le manque de personnel, en fait cet argent existe, il faut juste aller le chercher oĂč il est. Je compte sur un procĂšs, une plainte du gouvernement contre Orpea.
Le livre "Les Fossoyeurs" est une onde de choc. Est-ce que vous vous y attendiez ?
La veille de sa sortie, avec Victor on s'était dit que si on vendait 6 000 exemplaires c'était une victoire. On en est à 250 000. On ne s'attendait pas à un tel raz-de-marée mais on a tout fait pour que ça se produise.
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