Deux surveillants agressés à la prison de Bordeaux-Gradignan

Ces agents pénitentiaires ont reçu notamment des coups de poing au visage, selon des syndicats.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'extérieur de la prison de Bordeaux-Gradignan (Gironde), le 15 mai 2024. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Deux surveillants de la prison de Bordeaux-Gradignan (Gironde) ont été blessés, lundi 26 août, après des agressions commises par deux détenus sur fond de "surpopulation chronique", ont annoncé mardi des syndicats pénitentiaires.

Un agent membre d'une équipe locale de sécurité pénitentiaire, chargée des extractions, a d'abord été agressé par un détenu au sein de la structure d'accompagnement vers la sortie, lors d'une fouille. Le détenu lui a porté des "coups de poing au visage", a expliqué à l'AFP Francis Vandenschrick, du syndicat FO Pénitentiaire. "Resté conscient, ce dernier a voulu saisir les jambes du détenu pour l'amener au sol. Le détenu lui a envoyé des coups de genoux dans la tête." Souffrant de "plusieurs contusions", ce surveillant a bénéficié d'une ITT de sept jours, d'après les syndicats FO et UFAP-Unsa Justice.

La seconde agression s'est produite environ 40 minutes plus tard, lorsqu'un autre détenu a refusé de retourner en cellule. Un brigadier-chef a reçu "plusieurs coups de poing au visage" et "des coups de pied au sol", selon Francis Vandenschrick. La victime, "extrêmement choquée", a eu la lèvre ouverte.

Un nouveau centre "déjà dépassé" 

Le syndicaliste dénonce la "surpopulation chronique" du centre pénitentiaire, malgré l'inauguration en mai d'un nouveau bâtiment flambant neuf. La première étape d'un futur complexe de 600 places à l'horizon 2027, censé réduire la pression carcérale. 

En 2022, un rapport de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté avait jugé les conditions à Bordeaux-Gradignan "particulièrement indignes", voire "inhumaines". Au 1er juillet, 893 détenus étaient écroués dans cette prison pour une capacité de 539 places, soit une densité de 165,7%, selon le ministère de la Justice. La nouvelle structure aurait dû absorber "l'ensemble des matelas au sol" de l'ancien bâtiment, mais à fin août, 130 détenus dormaient par terre. "On en a 20 de plus qu'avant l'ouverture" en mai, déplore Francis Vandenschrick. "Le nouveau centre est déjà dépassé."

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