Colère des surveillants de prison : les syndicats pénitentiaires claquent la porte des négociations
Les syndicats ont appelé à poursuivre le mouvement de blocage des établissements pénitentiaires qui dure depuis neuf jours.
Ce qu'il faut savoir
Le mouvement de protestation des surveillants se poursuit et les négociations sont bloquées. Mardi 23 janvier, au moins 72 établissements pénitentiaires étaient totalement ou partiellement bloqués, selon un décompte non exhaustif du réseau France Bleu. Dans l'après-midi, la réunion entre les syndicats et la ministre de la Justice a été écourtée. "Le gouvernement n'a pas pris conscience de l'ampleur" du mouvement dans les prisons, a déclaré Emmanuel Chambaud, secrétaire général adjoint de l'Ufap-Unsa, syndicat majoritaire.
De nouvelles discussions. Les syndicats ont rejeté les propositions de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, lundi. Depuis l'échec des premières négociations samedi, la ministre s'est investie personnellement dans ces discussions, dans l'espoir d'éteindre cette vaste mobilisation, déclenchée par l'agression de surveillants dans la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 11 janvier et attisée, depuis, par une série d'autres incidents violents.
Le gouvernement propose des "mesures spécifiques". Le gouvernement est prêt à examiner des "mesures indemnitaires spécifiques et ciblées" en faveur du personnel pénitentiaire, a déclaré mardi Edouard Philippe. "C'est une manière d'améliorer l'attractivité des métiers pénitentiaires. C'est une manière de compenser un certain nombre de charges qui sont spécifiques aux surveillants pénitentiaires."
Etablissements bloqués. Mardi 23 janvier, au moins 72 établissements pénitentiaires étaient totalement ou partiellement bloqués, selon un décompte non exhaustif du réseau France Bleu.