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"On tourne en sous-effectif et ils sont dangereux" : les surveillants pénitentiaires de Perpignan s'opposent à l'arrivée de détenus condamnés pour terrorisme

Plusieurs syndicats s'opposent à l'acceuil de prisonniers condamnés pour terrorisme au sein de la prison de Perpignan, pas adaptée selon eux. 

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Roussillon, Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le centre penitentiaire de Perpignan.  (MICHEL CLEMENTZ / MAXPPP)

Les surveillants pénitentiaires de la prison de Perpignan sont en colère. Le centre pénitentiaire doit accueillir prochainement quatre nouvelles cellules réservées aux détenus condamnés pour terrorisme, rapportent nos confrères de France Bleu Roussillon. Le syndicat UFAP UNSA justice dénonce un manque de place pour permettre un vrai isolement et une vraie prise en charge individualisée de ces prisonniers. 

Une prison inadaptée selon les syndicats

Malgré les vacances d'été, Pierre Grousset, le secrétaire du syndicat UFAP UNSA doit faire face aux nombreuses questions de ces collègues. "Les surveillants s'inquiètent, explique-t-il. Ils voient qu'il manque du personnel, on tourne en sous-effectif, des postes ne sont pas couverts. Ils se disent en 'on va nous rajouter une charge de travail supplémentaire' avec des détenus qui sont potentiellement dangereux et qui peuvent radicaliser les autres détenus, poursuit-il. Ils sont dangereux pour nous mais aussi peut-être quand ils sortent." 

Vu l'urgence de la situation, Yoan Retch, le secrétaire régional du syndicat, est revenu de ses vacances. Il reproche à la direction de la prison de ne pas adapter les locaux à ce public. "Ces détenus terroristes seraient placés au quartier d'isolement. Actuellement, ce quartier sert à isoler des détenus dangereux". Selon l'UFAP, la promenade notamment permettrait aux détenus du quartier disciplinaire et donc dangereux, d’interagir avec les hommes condamnés pour terrorisme. 

On ne peut pas mélanger des terroristes avec des détenus qui peuvent être influencés

Yoan Retch


Et la négligence va encore plus loin pour le syndicaliste Pierre Grousser. "Je suis allé voir dans les cellules le mobilier que l'on va mettre, il est fixé au sol mais si un détenu veut l'arracher, il l'arrachera. On marche sur la tête", conclut-il. Le syndicat espère que la nouvelle prison prévue à Perpignan sera pensée pour l'accueil de détenus radicalisé. De son côté, la direction de la prison ne souhaite pas s'exprimer. 

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