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Prison de Fresnes : "On a un risque de crise sanitaire avec une propagation de la tuberculose", dénonce le syndicat FO

Le 21 décembre, un détenu a été détecté tuberculeux dans la deuxième prison de France. Le secrétaire local du syndicat Force ouvrière, Cédric Boyer, alerte sur les risques de contamination et la réaction qu'il estime tardive de la direction.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"On a un risque de crise sanitaire avec une propagation de la tuberculose au sein du centre pénitentiaire de Fresnes [dans le Val-de-Marne] que l'administration tente de minimiser", dénonce le secrétaire local du syndicat Force ouvrière (FO) Cédric Boyer lundi 18 février, rapporte France Bleu Paris. Après qu'un détenu de la prison de Fresnes a été détecté tuberculeux le 21 décembre, si les détenus qui l'ont cotoyé et le personnel médical ont été dépistés, seuls quatre agents pénitentiaires ont été examinés.

"Oubli", "carence" ou "mépris" ?

"Pourquoi l'administration, en lien avec la médecine de prévention, attend de mettre en place le protocole de dépistage pour l'ensemble des personnels qui sont signalés ?, s'interroge le syndicaliste. Soit, c'est un oubli, soit une carence ou simplement du mépris vis-à-vis des personnels de surveillance."

L'administration pénitentiaire explique s'être "immédiatement emparée du sujet" en organisant "le recensement des personnels le 15 janvier dernier" et en fournissant une liste de 41 surveillants au médecin de prévention pour un dépistage. Mais la direction dit avoir appris un mois plus tard que seuls quatre agents avaient rencontré le médecin qui n'aurait pas été très réactif, d'ailleurs l'Agence régionale de la santé (ARS) a été sollicité à plusieurs reprises à ce sujet, en vain, selon France Bleu Paris.

"Imaginez-vous un agent qui vient travailler avec un masque !"

"Il y a de réelles préoccupations, des gens qui sont angoissés parce que rien n'a été fait, s'alarme Cédric Boyer. On a un collègue qui a vu la médecine de prévention. Elle lui a préconisé le port du masque ! Donc imaginez-vous un agent qui vient travailler avec un masque en détention, ça peut quand même poser des problèmes."

Le syndicat Force ouvrière, majoritaire à Fresnes, exige désormais le dépistage de tout le personnel du centre pénitentiaire, ce qui pourrait concerner plus de 900 agents, tous grades et tous corps confondus.

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