Dans le rétro : les maisons closes, pièges à filles ?
Le 12 octobre 1804, le préfet de police de Napoléon acceptait d'encadrer les maisons closes. Le dispositif perdurera jusqu'en 1945.
Les prostituées sur le pavé, ou dans les maisons fermées ? Depuis toujours, le débat fait rage. Sous Napoléon, les prostituées ne doivent exercer qu'à l'intérieur de maisons, dont la façade doit être discrète, régies par un règlement de police daté du 12 octobre 1804. À l'époque, l'idée est "d'assainir les rues", explique Yannick Ripa, auteure de l'Histoire féminine de la France de la révolution à la loi Veil.
Une fausse bonne idée ?
Il s'agit d'un côté de rendre les prostituées invisibles, mais également de les contrôler : chaque fille est enregistrée à la préfecture de police et soumise à deux examens médicaux par mois. Rapidement, la maison close devient un piège pour la prostituée : tout ce qu'elle consomme, vêtements, nourriture et boissons, doit être payé auprès de l'établissement. Elles sont nombreuses à finir criblées de dettes. Les maisons closes ferment finalement en 1945.
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