Discrimination : Uber Eats va prendre en charge une partie des frais de justice des livreurs en cas de plainte
Selon une consultation auprès des livreurs, seulement 16% des victimes de discrimination ont contacté la direction. Uber Eats souhaite les inciter davantage à porter plainte.
Depuis l’été 2021, et le ras-bol des livreurs face aux agressions racistes, la plateforme Uber Eats a mis en place un bouton anti-discrimination disponible sur son application. Parmi les 30 000 livreurs ayant répondu à une consultation nationale en fin d’année dernière, 34% admettent "avoir déjà subi une discrimination lors de leur activité de livraison". Des violences que 73% d'entre eux reconnaissent ne pas avoir fait remonter. Un chiffre sous-évalué selon Uber Eats. "Nous pensons qu’il y’a un phénomène de sous-déclaration et plainte", confirme mercredi 31 août le groupe contacté par franceinfo.
Seulement 16% des livreurs, victimes de discrimination, ont en effet contacté la direction, via "le bouton anti-discrimination mais aussi la rubrique aide classique de l’application, le chat-in ou auprès des city managers", précise Uber Eats à franceinfo. Au final, 11% d'entre eux sont allés au bout de la démarche et ont déposé plainte.
Aide plafonnée à 5 000 euros
Pour augmenter ce chiffre, le groupe propose désormais de prendre en charge une partie de l’accompagnement juridique. L'aide sera plafonnée à 5 000 euros. Une enveloppe qui comprend : huissier, constats, experts et honoraires d’avocat engagés précise un communiqué d’Uber Eats ce mercredi.
Quant aux profils des agresseurs, il s’agit à "63% des clients, 37% des restaurants partenaires, 21% des personnes dans la rue et 20% d’autres livreurs", précise le groupe à franceinfo. Des profils sur l’application ont bel et bien été supprimés suite à ces agressions, mais le groupe refuse d’en communiquer le chiffre.
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