Un professeur d'école de commerce "viré" après avoir tenu des propos racistes devant ses étudiants
"Les pires étudiants [qu'il a] eus sont les Blacks", l'ont entendu dire ses étudiants à la fin d'un cours en visioconférence, comme l'a rapporté "Libération" vendredi.
Le micro est resté ouvert. A l'issue d'un cours en visioconférence, des étudiants de l'Institut des hautes études économiques et commerciales (Inseec) de Paris ont entendu leur professeur tenir des propos racistes, rapporte Libération vendredi 30 avril. Dans une conversation téléphonique, cet enseignant vacataire affirme notamment que "les pires étudiants [qu'il a] eus sont les Blacks". Son interlocuteur, non identifié, répond : "Les Blacks sont terribles."
L'une des vidéos de la scène a été diffusée sur les réseaux sociaux. On entend une étudiante interrompre la discussion : "On en a assez entendu de votre conversation. Je ne peux plus."
Aujourhui j’ai reçu une vidéo qui m’a choqué a l’inseec paris ( école de commerce ) les professeurs sont raciste ! En pleins cours à distance un professeur se permet des propos inadmissibles @INSEEC_MScMBA @INSEEC_Bachelor pic.twitter.com/Wvgv8wJWqM
— joana (@joana_jonana99) April 29, 2021
Très choqués, les étudiants ont décidé d'envoyer un mail jeudi à leur assistante pédagogique, précise Libération, qui en cite un extrait : "Les deux ont eu des propos que l'on peut facilement qualifier de racistes. La conversation était de l'ordre du privé mais de nombreux élèves y ont assisté […]. Nous vous laissons juger des propos contenus dans la vidéo, qui ne reprend qu'un morceau de la conversation", écrivent-ils, demandant "les mesures nécessaires".
Contacté par le quotidien, le président exécutif du groupe Inseec U, Mathias Emmerich, affirme que l'enseignant en question a été "viré". Résidant en Asie, c'était sa première année d'enseignement à l'Inseec et il a réalisé à distance neuf des 15 heures de cours prévues dans son contrat, précise Mathias Emmerich au journal, ajoutant envisager de déposer une plainte "très prochainement" auprès du parquet de Paris.
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