Après les intégristes parisiens, les rennais s'attaquent à la pièce de Castelluci
La scène vécue autour du Théâtre de la Ville, pendant plusieurs soirs, fin octobre, s'est rejouée hier devant le Théâtre national de Bretagne qui accueillait la pièce de l'Italien Romeo Castelluci, qui émeut tant les intégristes catholiques, "Sur le concept du visage du fils de Dieu". Pour éviter néanmoins les débordements parisiens (affrontement, jets d'oeufs ou d'huile de vidange sur les spectateurs), d'importantes forces de police avaient été déployées, pendant la représentation à guichets fermés.
Ca n'a pas empêché plusieurs centaines de catholiques, venus en cars de tout le Grand Ouest, à l'appel surtout de l'institut Civitas, de déferler dans la ville, pour chanter des cantiques. Et ils comptent bien revenir : "il ne faut pas qu'il y ait une seule représentation sans qu'il y ait des catholiques devant le théâtre pour faire oeuvre de réparation ", a déclaré le secrétaire général de Civitas, Alain Escada.
Pour sa part, le maire socialiste de Rennes, Daniel Delaveau, qui a manifestement assisté à la pièce a déclaré en sortant : "Je n'ai rien vu de blasphématoire dans cette oeuvre, bien au contraire. Elle parle du sens de la vie, de la mort, de déchéance et de rédemption ".
Un comité de soutien à la pièce de Romeo Castellucci a été créé, et propose à signature une pétition sur le site du Théâtre de la Ville.
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