Hans Küng, théologien contestataire suisse, est mort à l'âge de 93 ans
Ce théologien suisse catholique très critique envers l'Eglise s'était mis en retrait de la vie publique en 2013 pour raison de santé.
Il s'est éteint à Tübingen (Allemagne). Hans Küng, théologien suisse catholique très critique envers l'Eglise, est mort mardi 6 avril à l'âge de 93 ans, a annoncé la Fondation pour une éthique planétaire, qu'il avait fondée. "Avec Hans Küng, nous perdons le charismatique et impressionnant créateur de la Fondation et un maître à penser visionnaire pour un monde plus juste et pacifique", a indiqué la Fondation dans un communiqué.
La cause du décès de ce promoteur du dialogue entre les religions n'a pas été précisée. Il s'était mis en retrait de la vie publique en 2013 pour raison de santé.
Il avait salué l'élection du pape François
Né le 19 mars 1928 en Suisse, Hans Küng a été professeur émérite de théologie oecuménique à l'Université de Tübingen (sud-ouest). En 1979, le Vatican avait interdit à Hans Küng, un des plus jeunes participants au Concile Vatican II, d'enseigner la théologie catholique, à la suite d'une controverse sur le dogme de "l'infaillibilité" du pape.
Plus récemment, en 2010, le théologien avait exigé que le pape Benoît XVI fasse son "mea culpa" sur la façon dont les affaires de pédophilie avaient été gérées depuis des décennies. Hans Küng n'avait alors pas épargné non plus l'attitude de l'épiscopat allemand, secoué par une série de révélations d'abus sexuels anciens commis par des membres du clergé.
Hans Küng avait salué l'élection en 2013 du cardinal argentin Jorge Bergoglio, devenu le Pape François, "le meilleur choix possible (...) car c'est un latino-américain ayant une ouverture d'esprit".
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