Italie : un prêtre accusé de proxénétisme et d'échangisme
Andrea Contin, 48 ans, a démissionné de ses fonctions et s'est réfugié en Croatie alors que l'affaire fait les gros titres dans son pays.
A Padoue, dans la banlieue de Venise (nord-est de l'Italie), les fidèles peinent à y croire. Andrea Contin, prêtre de San Lazzaro, est accusé d'avoir organisé des orgies dans le presbytère de son église. Une affaire qui fait les gros titres depuis deux semaines.
L'homme de 48 ans est accusé "d'avoir organisé des orgies sexuelles" et d'avoir initié une paroissienne "à l'échangisme et au sadomasochisme", précise Le Parisien. Depuis ces révélations, le prélat a démissionné de ses fonctions et s'est réfugié en Croatie.
Proxénétisme au Cap d'Agde et via Internet
"Tout est parti d’une plainte pour violences déposée auprès des carabiniers le 6 décembre 2016 par une mère de famille ayant entretenu avec l’ecclésiastique une relation intime depuis 2012", écrit Le Monde, vendredi 6 janvier.
La relation est ensuite devenue de plus en plus violente, de plus en plus extrême et a emmené le couple au Cap d'Agde (Hérault), ville réputée pour être un des hauts lieux de l'échangisme en Europe. Là-bas, le prêtre aurait livré sa compagne "à d’autres hommes, certains lui offrant ensuite de l’argent, et l’aurait à plusieurs reprises menacée avec des armes", écrit Le Monde. Mais ce n'est pas la seule victime. L'ancien prêtre est "accusé d’avoir prostitué certaines de ses quinze maîtresses, notamment via des sites internet échangistes", précise LCI. "Sept paroissiennes, toutes maîtresses du père Andrea, ont été entendues depuis les fêtes", précise Le Parisien.
Sextoys, chaînes et déguisements sexuels
L'enquête bascule lorsque, le 21 décembre, une perquisition est ordonnée au presbytère. "Au premier étage, dans une pièce fermée à clé, les enquêteurs découvrent des sextoys, des chaînes, des déguisements sexuels, mais aussi des films pornos dans lesquels figuraient des orgies, dont certains tournés sur place", écrit Le Parisien. Détail : les DVD étaient cachés dans des boîtes au nom de différents papes.
Malgré ces découvertes, certains fidèles n'y croient pas et prennent la défense de leur ancien prêtre. "S'il avait une relation avec une femme, vous allez parler d'orgie. Si cela avait été le cas, ça se serait su", a déclaré l'un d'eux au Parisien.
Pourtant, la Curie, les hautes instances de l’Eglise italienne, était au courant depuis cet été. Libération relève que "le secrétariat de l’évêque a précisé qu’une enquête préliminaire avait été lancée. Selon le droit canonique, il s’agit d’une investigation sur la conduite morale lancée sans que la police n’en soit avertie".
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