Burkini, Sarkozy, Macron... Les 6 déclarations à retenir de l'intervention de Manuel Valls sur BFMTV
Le Premier ministre est revenu sur de nombreux sujets d'actualité, jeudi matin, à commencer par l'actuelle polémique autour des arrêtés anti-burkini sur certaines plages.
"C'est une bataille idéologique." Le Premier ministre, Manuel Valls, est revenu, jeudi 25 août sur RMC/BFMTV, sur la polémique autour des arrêtés anti-burkini pris par certaines municipalités. Mais il a aussi profité de cette intervention pour livrer son sentiment sur la présidentielle et la candidature de Nicolas Sarkozy. Franceinfo revient sur ses principales déclarations.
Le burkini : "Une bataille idéologique"
Le Premier ministre avait déjà affiché, le 17 août, son "soutien" aux maires ayant interdit le burkini sur les plages. Au micro deRMC, il a de nouveau appuyé ces décisions, estimant que ces arrêtés ne constituaient pas "une dérive". Pour le chef du gouvernement, le burkini est un "signe de prosélytisme religieux qui enferme la femme".
"Tout ce qui peut apparaître comme une stigmatisation, comme une volonté de s'en prendre à l'islam, est évidemment condamnable", a expliqué Manuel Valls. Mais "il faut lutter contre l'islamisme radical, contre ses symboles qui visent à occuper l'espace public. C'est une bataille idéologique."
Il y a quelques années, personne ne portait le voile, encore moins le burkini. C'est un signe de revendication.
Impôt sur le revenu : la baisse se "poursuivra"
Manuel Valls a également annoncé que le gouvernement allait "poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu" en 2017, malgré une prévision de croissance maintenue à 1,5% du Produit intérieur brut (PIB).
"Dans mon discours de politique générale", lors de la formation du gouvernement en avril 2014, "j'avais dit que nous baisserions de cinq milliards l'impôt sur le revenu", a-t-il souligné. "Nous y sommes et nous allons poursuivre la baisse de l'impôt sur le revenu", a-t-il ajouté, précisant vouloir "restituer du pouvoir d'achat aux Français" et faire en sorte que la gauche ne soit pas "identifiée à l'impôt".
Nicolas Sarkozy : il "suit l'extrême droite"
Le Premier ministre a réagi à la candidature officielle, depuis le 22 août, de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017 en l'accusant de "suivre l'extrême droite". Pour Manuel Valls, l'ex-chef de l'Etat entraine "progressivement la droite républicaine, y compris les candidats à la primaire, dans cette voie-là".
Il s'est aussi dit inquiet de la "brutalité des propositions" de l'ancien président de la République : "C'est 'tout pour les riches' ce plan fiscal, c'est un programme profondément inégalitaire".
Emmanuel Macron : "Je ne doute pas de sa loyauté"
Alors que la presse s'interroge sur une éventuelle candidature à la présidentielle d'Emmanuel Macron, qui multiplie les petites phrases et sorties médiatiques, Manuel Valls a assuré "ne pas douter" de la loyauté du ministre de l'Economie : "Il est à sa tâche, et moi, je ne doute pas de son engagement et de sa loyauté."
Avant d'ajouter : "Pourquoi serait-il candidat à la présidence de la République ? Il connaît lui aussi l'agenda, le calendrier que s'est fixé le président de la République, et lui comme moi doit se consacrer à la tâche."
Ses ambitions présidentielles : "Je suis à ma tâche"
Et lui-même, pense-t-il à la présidentielle ? "Je suis à ma tâche, le président s'est fixé un calendrier, au mois de décembre il prendra sa décision [sur une participation à la présidentielle]. D'ici là, il faut travailler au service des Français pour leur protection, pour leur avenir et pour défendre la République sociale, la République d'égalité des chances (...). "
En 2032, je crois que j'aurai l'âge d'Alain Juppé aujourd'hui, donc ça m'offre beaucoup d'espérance.
"J'ai une immense admiration pour Georges Clémenceau et c'est à 77 ans qu'il a été celui qui nous a permis de gagner la guerre 1914-1918, donc j'ai du temps devant moi", a-t-il conclu.
La stratégie pour gagner en 2017 : "Rassembler au-delà de la gauche"
Soulignant sans fard que, dans les sondages, "la gauche est éliminée du second tour de l'élection présidentielle, disqualifiée", le Premier ministre a posé les jalons d'une stratégie électorale.
Dans un contexte où la "vie politique française va être totalement bouleversée", avec un très probable duel FN-PS ou FN-LR au second tour de la présidentielle, le candidat de la gauche doit être en mesure, dès "les prochaines semaines" de "rassembler (...) au-delà" de la gauche, a-t-il estimé.
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