Assemblée de Lourdes : "Une messe ne va pas régler un problème de pédophilie d'ampleur mondiale"
Dans le cadre de l'Assemblée plénière des évêques qui se déroule depuis vendredi 4 novembre à Lourdes, une messe sera organisée pour rendre hommage aux victimes de pédophilie.
Alors que les évêques de France tiennent leur Assemblée plénière à Lourdes (Hautes-Pyrénées) depuis vendredi 4 novembre, une messe est prévue lundi pour demander pardon aux victimes. "C'est une prise de conscience et c'est probablement la plus grande qu'il n'y ait jamais eu en France", a estimé lundi sur franceinfo François Devaux, président de l’association de victimes La parole libérée. "C'est une très bonne chose pour la prévention et pour l'avenir de nos enfants. Mais il faut garder à l'esprit qu'une messe ne va pas régler un problème de pédophilie d'ampleur mondiale au sein de l'institution."
"Des actes clairs et nets (...) un peu tardifs à venir"
La conférence des évêques doit aussi faire le point sur les mesures prises en avril 2016 : des cellules d'écoute dans les paroisses, des adresses mail pour recueillir la parole des victimes, la suspension des prêtres concernés. Pour François Devaux, "on peut faire le plus bel outil, s'il n'y a pas l'homme avec l'intention de faire un bel objet cela ne servira pas à grand-chose". C'est avant tout "un problème de confiance."
Au-delà des mesures prises et de la messe prévue aujourd'hui, il est important "d'envoyer un signal fort et de l'y associer avec des paroles fortes, comme la tolérance zéro, des actes clairs et nets qui sont un peu tardifs à venir."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.