Cet article date de plus de cinq ans.

Procès Barbarin : "Merci d’avoir secoué l’Eglise", lance Monseigneur Gobilliard, venu au procès pour rencontrer les victimes

Alors que le cardinal Barbarin est jugé à Lyon cette semaine avec cinq autres anciens membres du diocèse pour non-dénonciation d’agressions sexuelles par le père Preynat, son numéro 2, Mgr Gobilliard, remercie sur francinfo une des victimes pour son témoignage qui l'a "bouleversé".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon et directeur de la communication du Diocèse, s'entretient avec des journalistes lors d'une suspension de séance au cours du dernier jour du procès de l'affaire Barbarin. (PHOTO MAXIME JEGAT / MAXPPP)

"Merci d’avoir secoué l’Eglise", a réagi au micro de franceinfo jeudi 10 janvier Mgr Gobilliard l'évêque auxiliaire de Lyon, l'équivalent du numéro 2 du cardinal Barbarin qui est jugé à Lyon cette semaine avec cinq autres anciens membres du diocèse, pour non-dénonciation d’agressions sexuelles par le père Preynat.

"Cela m'a bouleversé"

"Je voulais prendre la parole pour dire merci", a expliqué Mgr Gobilliard qui ne fait pas partie des prévenus dans ce procès qui a débuté lundi. Il a tenu, en son nom propre, à venir au contact du président de l'association de victimes baptisée La Parole libérée pour lui dire "merci". "Merci à Alexandre d’avoir été le premier à porter plainte, poursuit l’évêque auxiliaire de Lyon. Merci cela m’a permis d’entendre Christian, ça m’a bouleversé, merci de m’avoir permis d’entendre Mathieu, le témoignage de vie de Stéphane."

Je ne vais pas tous les citer, mais ça m’a changé, je ne suis pas le même homme avant et après.

Mgr Gobilliard

à franceinfo

"Cela a changé mon cœur d’entendre ces souffrances incommensurables qu’ils ont vécues, a ajouté Monseigneur Gobilliard. Merci d’avoir secoué l’Eglise. Bien sûr qu’il y a eu des erreurs et des dysfonctionnements et des silences. Il faut qu’on change, il y a des choses à faire évoluer dans l’Eglise et dans la société pour que ces choses-là ne se reproduisent plus jamais."

Le cardinal Barbarin et les cinq anciens responsables du diocèse de Lyon sont accusés de ne pas avoir dénoncé les agressions sexuelles du père Preynat et l'avoir laissé au contact d'enfants jusqu'en 2015. Les plaidoiries de la défense auront lieu en fin d’après-midi ce jeudi. Le jugement sera ensuite mis en délibéré.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.