Expulsions d'étrangers radicalisés : une procédure complexe
231 étrangers en situation irrégulière, suivis pour soupçons de radicalisation, vont être expulsés du territoire français d'après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Mais la procédure ne sera pas forcément des plus simples.
231 étrangers parmi les 8 000 inscrits dans le fichiers des radicalisés vont être expulsés. Ils sont soupçonnés de vouloir prendre part à des activités terroristes. 180 de ces personnes sont incarcérées et seront expulsées à la fin de leur peine d'après Gérald Darmanin. 51 seraient en voie d'être interpellées. Mais pour pouvoir les expulser, il faut que leur pays d'origine accepte de les recevoir. C'est en partie pour cette raison que le ministre de l'Intérieur était au Maroc la semaine dernière.
Au moins quatre pays concernés
Les 231 étrangers fichés seraient des ressortissants d'au moins quatre pays : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Russie. Même en situation irrégulière, un étranger ne peut être expulsé dans un pays où il pourrait être maltraité. "La France est signataire d'un certain nombre de traités et notamment de la Convention européenne des droits de l'Homme, qui ne permet pas de renvoyer vers un pays dans lequel on risque sa vie ou sa sécurité. Mais encore faut-il justifier de cette impossibilité", explique Me Patrick Berdugo, avocat au barreau de Paris. Chaque année en France, 30 000 personnes en moyenne font l'objet d'une procédure d'expulsion.
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