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Voile : le Conseil français du culte musulman dénonce une banalisation "outrageuse" de la "rhétorique extrême droitière"

Interlocuteur privilégié de l'Etat concernant le culte musulman, l'institution demande "instamment" aux autorités de "faire respecter les règles de droit" en vigueur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, participe à une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat de Christchurch (Nouvelle-Zélande), le 22 mars 2019, à Paris. (MAXPPP)

Il dénonce une "rhétorique" d'extrême droite "outrageusement banalisée". Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est dit "consterné", mercredi 16 octobre, par les "récents déferlements" stigmatisant les musulmans sur la question du voile, qui ont donné lieu à des "réactions hystériques". L'instance pointe du doigt un "climat anxiogène", "sous couvert du respect de la laïcité et de lutte contre la radicalisation et le terrorisme".

Dalil Boubakeur, président par intérim de cette institution, souligne que les musulmanes portent le voile "sans être en infraction avec la loi républicaine, sans provocation ni prosélytisme". Interlocuteur privilégié de l'Etat concernant le culte musulman, le CFCM demande "instamment" aux autorités de "faire respecter les règles de droit, qui s'inscrivent dans le cadre de la loi de 2004 sur les signes ostensibles à l'école et celle de 2010 qui interdit de dissimuler son visage dans l'espace public".

Edouard Philippe n'entend pas légiférer

La question sur le port du voile pour les accompagnantes scolaires a été relancée, vendredi, lorsqu'un élu du Rassemblement national a pris à partie une mère voilée lors d'une séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Dimanche, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, avait affirmé sur BFMTV que "le voile en soi n'est pas souhaitable dans notre société".

Mardi, le Premier ministre, Edouard Philippe, a tenté de clore le débat devant l'Assemblée nationale en déclarant qu'il ne souhaitait pas "faire une loi sur les accompagnants scolaires", pointant plutôt "l'enjeu" des "dérives communautaires" et de la "déscolarisation".

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