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Une majorité de Français "doute" de la compatibilité de l'islam avec la République, selon Valls

Le Premier ministre s'est dit "convaincu", mardi, de la possibilité de démontrer cette compatibilité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Manuel Valls, à l'issue d'une réunion sur la loi Travail, le 11 avril 2016, à Matignon, à Paris. (CHARLES PLATIAU / REUTERS)

Il veut convaincre les Français. Manuel Valls a émis le souhait, mardi 12 avril, dans une interview à Libération, de démontrer la compatibilité de l'islam avec la République, dont "doute" la plupart de la population selon lui.

"Aujourd'hui, la laïcité est confrontée à la montée de l'islam radical mais aussi à la place de l'islam dans nos sociétés, a-t-il indiqué. Je crois en mon pays, à son message et à ses valeurs universelles. J'aimerais que nous soyons capables de faire la démonstration que l'islam, grande religion dans le monde et deuxième religion de France, est fondamentalement compatible avec la République, la démocratie, nos valeurs, l'égalité entre les hommes et les femmes."

Le "voile identitaire" qui "nie" les femmes

Cette démonstration n'est donc pas faite ? "Certains ne veulent pas y croire, une majorité de nos concitoyens en doute, mais moi, je suis convaincu que c'est possible", a répondu le chef du gouvernement. C'est pour cela qu'il faut protéger -pro-té-ger- nos compatriotes de confession ou de culture musulmane de la stigmatisation, des actes antimusulmans."

Interrogé sur ses récents propos sur le voile, Manuel Valls a maintenu que le voile était un asservissement pour la femme "dès lors qu'il est revendiqué politiquement de manière militante". Si le foulard ne se confond pas avec le voile traditionnel, "fondamentalement, je pense que ce voile identitaire, politique, revendiqué, en cachant la femme, vise à la nier", a expliqué le Premier ministre.

Il a estimé qu'il "faudrait" interdire le voile à l'université, "mais il y a des règles constitutionnelles qui rendent cette interdiction difficile".

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