Une tablette gravée des dix commandements vendue 5 millions de dollars aux enchères à New York

Cette tablette, présentée comme la plus ancienne au monde gravée des dix commandements, remonte à une période située entre l'an 300 et 800 selon la maison d'enchères Sotheby's.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La tablette de marbre gravée des dix commandements et vendue aux enchères, le 9 décembre 2024 à la maison d'enchères Sotheby's à New York, aux Etats-Unis. (SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Une tablette de marbre présentée par la société Sotheby's comme la plus ancienne au monde gravée des dix commandements a été vendue plus de 5 millions de dollars (4,83 millions d'euros) mercredi 18 décembre, a annoncé la maison d'enchères à New York. Après une bataille de plusieurs minutes au siège de la société, l'objet de 52 kilos, qui remonterait selon Sotheby's à une période située entre l'an 300 et 800 pendant la période romaine byzantine, a été adjugé 4,2 millions de dollars, soit plus de 5 millions de dollars en incluant les frais. Sotheby's l'avait estimé entre 1 et 2 millions de dollars.

Découverte en 1913 lors d'excavations pour la construction d'un chemin de fer sur l'actuel territoire d'Israël, la tablette porte l'inscription, en alphabet paléo-hébraïque, des versets de neuf des dix commandements qui apparaissent dans la Bible et la Torah. "La personne qui l'a déterrée ne s'est pas rendu compte de son importance et l'a ramenée chez elle pour l'utiliser comme dallage. Elle y est restée pendant une trentaine d'années, jusqu'à ce qu'un archéologue vivant en Israël, le Dr Jacob Kaplan, reconnaisse son importance et l'achète", a expliqué à l'AFP Sharon Liberman Mintz, spécialiste des textes du judaïsme chez Sotheby's New York, lors d'une présentation de l'objet début décembre.

Des appels à la prudence sur son authenticité

La pierre est ensuite passée par le musée de la Torah à Brooklyn, puis a été achetée par un collectionneur privé, son dernier propriétaire avant la vente. Selon la spécialiste de Sotheby's, "il n'existe aucune autre pierre de ce type en mains privées (...) toutes les autres pièces sont de petits fragments" et se trouvent dans des musées. D'autres experts cités par le New York Times ont appelé, avant la vente, à la prudence face à la difficulté d'authentifier un tel objet. "Les objets provenant de cette région sont truffés de faux", a déclaré le directeur des recherches au Penn Cultural Heritage Center de Philadelphie, Brian Daniels, tout en estimant que ce dernier peut être "authentique".

Dans son communiqué annonçant le résultat de la vente, Sotheby's affirme que "cet objet historique a été étudié par les plus grands spécialistes du domaine et cité dans de nombreux articles et ouvrages scientifiques, dont le plus récent a été publié au début de cette année".

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