: Vidéo Pour Manuel Valls, l'antisionisme est "le synonyme de l'antisémitisme"
A l'occasion du dîner du Crif, le Premier ministre a rapproché deux notions, la haine des juifs et l'hostilité à l'existence d'Israël, provoquant de vives critiques.
A l'occasion du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France, lundi 7 mars au soir, Manuel Valls a fustigé "l'antisionisme" au même titre que l'antisémitisme. "Il y a l'antisémitisme des beaux quartiers, il y a aussi l'antisémitisme dans les quartiers populaires d'une jeunesse radicalisée, a déclaré le Premier ministre. Et puis il y a la haine d'Israël, il y a l'antisémitisme, et il y a l'antisionisme, c'est-à-dire tout simplement le synonyme de l'antisémitisme et de la haine d'Israël."
Pour le chef du gouvernement, "dire 'nous n'acceptons pas' (...) ce n'est pas suffisant". "Les paroles doivent être suivies par les actes. Des actes forts, soutenus par des politiques publiques volontaristes. Il ne faut pas avoir peur de mener ces politiques. Mener des politiques fortes contre l'antisémitisme ou l'antisionisme ne fera pas perdre des voix ici ou là dans tel ou tel quartier, elle honorera tous ceux qui seront engagés dans ce combat", a-t-il assuré.
L'"amalgame" ne passe pas sur les réseaux sociaux
Mettre sur le même plan l'antisémitisme, la haine des juifs, et l'antisionisme, l'hostilité à l'existence et à l'extension de l'État d'Israël, est une position qui ne passe pas chez certains, comme l'ont rapidement prouvé des réactions nourries sur Twitter.
Faire l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme revient à interdire toute critique de la politique d'Israël ! https://t.co/T4vQDw5CAb
— Eric Delannoy (@ErDelannoy) 8 mars 2016
La phrase la plus bête du jour :
— Salam Kawakibi (@salamkawakibi) 8 mars 2016
«l'antisionisme» est synonyme de «l'antisémitisme»
#Ignorance ou #malveillance ?
— Attac France (@attac_fr) 8 mars 2016
Expliquer les inepties de @manuelvalls c'est déjà un peu vouloir les excuser
;-) pic.twitter.com/i7ZXnNke7a
Selon l'entourage de Manuel Valls, le Premier ministre a "repris" et "ajouté" des éléments au discours préparé par le président de la République, qui n'a pu assister au dîner du Crif en raison d'un sommet européen à Bruxelles.
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