Violences sexuelles dans l'Eglise : 46 prêtres mis en cause depuis 1950 aux Missions étrangères de Paris

L'institution dit avoir "conscience" que "le nombre réel de personnes victimes est probablement supérieur aux 63 personnes identifiées".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La chapelle de l'Epiphanie aux Missions étrangères de Paris, dans la capitale française, le 15 juin 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Nouveau scandale de pédocriminalité dans l'Eglise. Un total de 63 cas de violences sexuelles ont été répertoriés depuis 1950 au sein des Missions étrangères de Paris (MEP), qui comptent environ 150 prêtres, principalement en Asie, selon un rapport d'audit publié jeudi 12 décembre.

"Entre 1950 et 2024, 63 incidents de violences sexuelles ont été répertoriés dans 14 pays. Ils ont impliqué 46 prêtres sur les 1 491 ayant exercé sur cette période", indiquent les MEP dans un communiqué résumant le rapport du cabinet indépendant GCPS Consulting. Ce qui représente "environ 3% des prêtres" de cette époque. Les MEP précisent avoir "conscience" que "le nombre réel de personnes victimes est probablement supérieur aux 63 personnes identifiées"

Les victimes sont majoritairement des femmes ou des filles

Dans le détail, "il y a huit cas avérés" qui peuvent "être qualifiés de délits ou de crimes selon la loi française", explique le rapport commandé en mai 2023. Sur les 55 cas restants, "46 pourraient également être qualifiés de délits ou de crimes si les faits étaient confirmés", et neuf contreviendraient au principe de protection ("safeguarding"), ajoute le rapport réalisé après des entretiens avec 170 personnes et l'examen de près de 4 000 documents.

"Dans la majorité des signalements effectués, les victimes sont des femmes ou des filles (60%)", ajoute le rapport. Le plus grand nombre de signalements concerne la France (19), mais aussi la Thaïlande (10) et le Cambodge (7).

Dans leur communiqué les MEP s'engagent à "soutenir" et "protéger toutes les victimes", et à "mettre en œuvre les recommandations formulées dans ce rapport". Ces recommandations comprennent un plan global de prévention doté des ressources nécessaires, une généralisation de la formation, le développement d'une politique de signalement... "Une cartographie des risques doit également être développée", ajoute le communiqué.

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