Renault : suppressions de postes confirmées, grève jeudi
Le suspense a été de courte durée. En Comité central d'entreprise, la direction de Renault a confirmé ce que les syndicats savaient déjà : suppression de quelque 4.000 postes d'ici avril 2009 - sur la base de départs volontaires et de gel de recrutements.
_ La réaction n'a évidemment pas tardé. La CGT, premier syndicat de l'entreprise, appelle à une journée de grève, jeudi, sur tous les sites français.
Selon le document communiqué en CCE, la direction explique ne pas avoir le choix. Dès l'année 2008, l'objectif de marge opérationnelle, bien que confirmé, subit une forte tension et deviendrait difficile à atteindre en cas de retournement accéléré
des marchés suivant la tendance observée en mai et juin.
_ En clair, c'est parce que les profits ne sont pas à la hauteur des espérances que Renault réduit la voilure.
4.000 postes seront donc supprimés d'ici avril prochain. 3.000 départs volontaires, parmi les personnels de structure. Et les recrutements seront gelés, précise la direction.
Les candidats au départ volontaire, “salariés sous CDI, inscrits aux effectifs avant le 1er juillet 2008, pourront bénéficier d'un accompagnement individuel et de dispositifs d'aides financières”.
A ces départs, la direction en ajoute 1.000 de plus, qui incluent “le personnel directement lié à la fabrication”, pour son usine de Sandouville (Seine-Maritime).
Réaction immédiate : une journée de grève jeudi, à l'appel de la CGT. Le syndicat a également interpelé directement Nicolas Sarkozy, pour demander à ce que l'Etat, en tant qu'actionnaire principal (15,01% du capital) “intervienne auprès de la direction pour exiger une autre stratégie industrielle et sociale conciliant l'intérêt commun des populations”.
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