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Retraites : syndicats et opposition ne désarment pas

Confortés par le succès de la journée d'action mardi dernier, les organisations syndicales ont décidé hier d'appeler une nouvelle fois à la mobilisation le 23 septembre prochain. Quant aux députés, ils examinent à partir d'aujourd'hui le coeur de la réforme, le départ à la retraite à 62 ans. Des amendements ont été adoptés, sans calmer l'opposition de gauche.
Article rédigé par franceinfo
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Le gouvernement ne perd pas de temps. A peine Nicolas Sarkozy avait il annoncé des modifications à la réforme des retraites (LIRE NOTRE ARTICLE) que celles-ci étaient transformées en amendements. Arrivés dès hier soir sur le bureau des députés, ces 13 amendements ont été approuvés en commission des affaires sociales.

Des "amendements écrits à la va-vite, arrivés
tardivement pour essayer de désamorcer la force du mouvement social" dénoncent les députés socialistes. Ils n'ont donc pas l'intention de désarmer alors que commence l'examen de la partie la plus contestée de la réforme : le passage de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.

Cette mesure sera discutée aujourd'hui à partir de 9h30 et demain. Le projet de loi sera voté mercredi prochain, date à laquelle les syndicats ont décidé de marquer leur mécontentement : ils ont décidé hier d'organiser une "journée forte d'initiatives et d'interpellations des députés, des membres du
gouvernement et du président de la République dans les départements et les circonscriptions".

Le pari d'une "dynamique en évolution"

Et ce n'est pas tout : une "grande journée de grèves et de manifestations" est prévue jeudi 23 septembre. La mobilisation ne risque-t-elle pas de faiblir au fil de ces journées d'action ? Non, assurent les syndicats qui font le pari d'une "dynamique en évolution", c'est-à-dire d'une montée en puissance de l'opposition au projet de loi.

"Les annonces du président de la République, qui se
voulaient une réponse aux mobilisations, ne modifient pas le
caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée" déclarent les syndicats dans un communiqué (seuls FO et Solidaires ne sont pas associés à l'appel)
"Je ne comprends pas que le gouvernement ne soit pas capable de prendre la
main qu'on lui tend", a déclaré François Chérèque. Le secrétaire général de la CFDT était l'invité de France Info à 8h15 (ECOUTER SON INTERVIEW)

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