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Réunion de crise entre les pêcheurs et Michel Barnier

Depuis hier soir, ils bloquent trois nouveaux dépôts de carburant pour dénoncer l'envolée des prix du gazole. Les marins-pêcheurs rencontrent aujourd'hui le ministre de l'Agriculture. Et exigent un gazole à 0.40 euros le litre, contre 0.70 actuellement.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Pascal Rossignol)

Paralyser l'approvisionnement en carburant pour dénoncer son coût excessif : depuis deux jours, c'est le moyen de protestation privilégié par les marins-pêcheurs. Après la Rochelle,
Frontignan, Port la Nouvelle et Caen, les pêcheurs bloquent désormais aussi Fos-sur-mer et Berre, près de Marseille, et Bassens près de Bordeaux.

Sept dépôts pétroliers paralysés, ce qui cause ruptures de stock dans les stations-service et ruée des automobilistes aux pompes.

Et de nombreux ports également perturbés ou bloqués, comme Boulogne-sur-Mer, Dunkerque et Calais, où les pêcheurs protestent à la fois contre la hausse du gazole et contre la réduction des quotas de prise de cabillaud. Le trafic de passagers entre ces ports et l'Angleterre est donc interrompu.

Violente manifestation devant le ministère

Et tous préviennent : la levée du blocage dépendra du résultat de la rencontre ce matin entre leurs représentants et Michel Barnier.
_ Les pêcheurs et le ministre se sont accordés sur plusieurs points : l'aide financière de 310 millions d'euros promise par Nicolas Sarkozy sera versée en 2 ans au lieu de 3, l'Etat devrait prendre en charge un audit technique des bateaux. Mais ils demeurent en désaccord sur l'essentiel : le prix du gazole. Les professionnels réclament un carburant à 0.40 euros le litre, contre 0.70 euros actuellement. Les négociations sont suspendues en attendant la réponse du gouvernement.

A l'extérieur du ministère, 200 marins sont venus manifester. Une centaine de fumigènes et de fusées de détresse ont été tirées en direction des forces de l'ordre qui bloquent la rue. Quatre policiers ont été blessés, dont trois sérieusement.

Des "mesures fortes" attendues

Michel Barnier a assuré hier qu'il allait "intensifier, accentuer, compléter" les aides prévues dans un plan d'aide aux pêcheurs annoncé en début d'année. Mais les principales mesures de ce plan doivent encore obtenir le feu vert de la Commission Européenne.

Les marins, qui estiment que la situation
est "dramatique", ont averti qu'ils durciraient encore leur
mouvement si la réunion de mercredi ne débouchait pas sur des
résultats suffisants.

Céline Asselot

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