Sarkozy veut réformer la politique de la famille
Décidément, la crise est vraiment partout... C'est en tout cas au nom de la crise que le président de la République a annoncé aujourd'hui une réforme des prestations familiales.
_ Les pouvoirs publics, dit-il, consacrent aujourd'hui 80 milliards d'euros à la politique familiale, soit 5% du PIB. Les entreprises sont les premières contributrices à son financement - à hauteur de 30 milliards - sous forme de cotisations patronales prélevées sur les salaires.
D'où ce raisonnement : “ces cotisations peuvent être pénalisantes pour la croissance et l'emploi”, suppute Nicolas Sarkozy. Qui disait la même chose en annonçant, la semaine dernière, la suppression de la taxe professionnelle...
_ Le chef de l'Etat a confié une mission de réflexion sur le financement de la politique familiale au député UMP Yves Bur.
Dans l'immédiat, Nicolas Sarkozy a tout de même fait quelques propositions concrètes.
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Un statut pour le beau-parent : un projet de loi sera présenté au Parlement d'ici fin mars, histoire de coller un peu plus aux “nouvelles réalités familiales”, les familles recomposées. “Ce statut permettra de reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs”, dit-il.
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La réforme de l'adoption sera également au Parlement fin mars. Le rapport présenté l'an dernier par Jean-Marie Colombani, l'ancien patron du Monde, devrait enfin devenir effectif. Il vise à faciliter les démarches, pour des adoptions en France ou à l'étranger.
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Mieux concilier vie familiale et vie professionnelle passera par la création de 200.000 places d'accueil supplémentaires pour jeunes enfants d'ici 2012.
De quoi permettre de mieux doser les congés parentaux... qui doivent être, selon le président, plus courts pour faciliter le retour au travail des mères de famille ; “et que l'on privilégie l'aménagement des horaires de travail et le temps partiel plutôt que l'arrêt total de l'activité”. Au nom de la valeur travail, donc.
Guillaume Gaven, avec agences
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