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"Et si c'était vous ?" Le temps d'une photo, des personnalités prennent la place de sans-abri

Le photographe Marc Melki a sollicité des personnalités pour dénoncer la situation des SDF. Ils ont pris leur place, le temps d'une image.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Patrick Pelloux, photographié par Marc Melki pour "Et si c'était vous ?" (MARC MELKI / EXILS INTRA-MUROS)

Et si c'était vous, à la rue, à la place de ces SDF, réfugié dans une cabine téléphonique ou une station d'Autolib, pour passer la nuit ? C'est la question que pose le photographe Marc Melki, à sa manière.

Les images de Marc Melki montrent des personnalités qui ont accepté de se mettre, le temps d'une photo, à la place de sans-abri. Comédiens, écrivains, chanteurs, médecin, élus, ils ont répondu à l'appel Marc Melki : "Faire dormir les uns pour réveiller les autres". "Afin d'alerter les opinions, les pouvoirs publics, explique-t-il, je contacte et sensibilise des personnalités pour les prendre en photo dans la rue, le plus souvent dans des cabines téléphonique."

Dénoncer "un exil permanent"

Le médecin urgentiste Patrick Pelloux, le chanteur Cali, l’auteure de BD et réalisatrice Marjane Satrapi, le comédien François Morel... ils ont prêté leur visage pour dénoncer l'indignité des conditions de vie dans la rue. L'exposition "Exils Intra-muros, et si c’était vous ?" présente ce travail. 

Le projet photographique de Marc Melki commence il y a près de cinq ans. Le photographe se dit "sidéré" par la présence de familles entières de roms dans les rues de Paris, qui vivent "un racisme et un exil permanent." "J'ai commencé à faire des photos de ces familles en juillet 2012 dans les rues de Paris, entre Bastille et République. Régulièrement, très tôt le matin, pendant leur sommeil."  En mai 2014, Marc Melki cofonde le collectif Exils Intramuros. L'expo Et si c'était vous ? complète aujourd'hui ce travail.

Exposition "Exils Intra-muros, et si c’était vous ?", soutenue par la Ville de Paris ainsi que les associations d'aide aux démunis Aurore et Droits d'urgence, à la mairie du 18e arrondissement jusqu'au 17 mars.

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