La ville de Perpignan supprime des bancs publics en raison de "nuisances"
Une association écologiste dénonce la disparition de ce mobilier accusé de favoriser les réunions de SDF.
Les bancs publics seraient-ils en voie de disparition à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ? Le président de l'association écologiste Frene 66, Marc Maillet, dénonce, lundi 5 janvier, la suppression récente de la plupart de ceux qui étaient installés dans la ville, accusés de favoriser les réunions de SDF.
Marc Maillet dénonce la disparition de "dizaines de places" au cours du dernier mois. "Disparus les bancs en béton de l’ancien jardin Bausil, transformé en 'mail' venteux et vaniteux ! Enlevés les bancs en fer le long des quais de la Basse (quai Nobel, rue du Lycée…), transformés en sanisettes pour chiens", peut-on lire sur le site de l'association. Dans un cas au moins, d'après lui, les habitants d'un immeuble s'étaient plaints de voir des marginaux ou SDF se regrouper et s'installer sur le banc. "Si on ne voit plus les pauvres, cela ne voudra pas dire qu'il n'y a plus de pauvreté", commente-t-il.
"Ici, c'est différent d'Angoulême"
Mais Pierre Parrat, adjoint au maire UMP chargé de l'urbanisme et de l'aménagement, évoque des "nuisances nocturnes". L'élu revendique la volonté de "modifier des aménagements pouvant générer des nuisances" et reconnaît que la municipalité "a supprimé cinq ou six bancs sur les allées Bausil, car les associations de riverains dénonçaient des nuisances nocturnes venant de toutes sortes de gens et pas seulement de SDF". Contacté par francetv info, Pierre Parrat précise : "Cela fait quinze ans qu'on pose et qu'on retire des bancs et que ça ne gêne personne. Aujourd'hui, tout le monde réagit à cause d'Angoulême."
A Angoulême (Charente), en effet, des grillages ont été installés sur des bancs placés devant une galerie commerçante, provoquant une vive polémique à la veille de Noël. Des grilles retirées quelques jours plus tard. "Ici, c'est différent d'Angoulême, ajoute Pierre Parrat. La nuit, des jeunes et moins jeunes viennent boire, discuter, rire fort ; les voisins se plaignent de ne pas dormir." L'adjoint assure avoir eu recours à "la médiation, la discussion, la police", avant de retirer les bancs.
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